Jeudi 17 octobre 2019, une signature de convention de partenariat a eu lieu entre la ministre malienne de la Culture, Mme Ndiaye Ramatoulaye Diallo, et le directeur général du Centre de recherche sur l’histoire, l’art et la culture islamique (IRCICA), Halit Eren. Parmi les signataires, il y avait également l’Organisation de la coopération islamique (OCI).
Bientôt un Centre de préservation et de restauration des manuscrits anciens au Mali. La signature de la Convention de partenariat a eu lieu le jeudi dernier à Bamako. L’esprit de cette Convention est d’octroyer au Mali un immeuble servant de siège au Centre de recherche sur l’histoire, l’art et la culture islamique (IRCICA). Ce Centre servira également de lieu de préservation et de restauration des manuscrits anciens. Cet immeuble devra permettre au ministère de tutelle de non seulement conserver, restaurer les manuscrits, mais aussi de les numériser.
Une contribution financière a d’abord été octroyée au Mali par IRCICA et l’honneur lui a été fait de prendre part à un symposium international qui s’intitulait : « l’Empire du Mali et l’Empire ottoman dans l’histoire du monde islamique ». Une cérémonie qui avait pour objectif de montrer non seulement les relations entre ces deux anciens Empires, mais aussi celles existantes entre Tombouctou et Constantinople.
La ministre de la Culture malienne a saisi cette occasion pour revenir sur la particularité des villes comme Tombouctou, Djenné et Gao, en termes de leur apport économique et intellectuel au Mali. Selon elle, « De nombreux érudits, jurisconsultes, écrivains et étudiants du monde islamique y ont vécu ou étudié », et ils ont fait d’énormes productions touchant tous les domaines de la vie et du savoir.
À la suite de la crise de 2012, près de 4 203 manuscrits de l’Institut des hautes études et de recherche islamiques Ahmed Baba (IHERI-AB) ont été brûlés et 377 000 ont été envoyés vers la capitale malienne, déplore Ndiaye Ramatoulaye Diallo.
La ministre en charge de la culture rappelle que d’énormes efforts ont été fournis par le Gouvernement du Mali notamment dans la réhabilitation des patrimoines culturels ainsi que dans la sauvegarde des manuscrits anciens. Selon elle, malgré tout cela, les manuscrits envoyés à Bamako se trouvent dans des mauvaises conditions de conservation.
Fousseni TOGOLA
Source : Le Pays