Le mardi 31 janvier 2017, le président de l’Union pour la République et la démocratie (URD), l’honorable Soumaïla Cissé, chef de file de l’opposition, a présenté ses meilleurs voeux de 2017 à la presse nationale et internationale à la Maison de la presse de Bamako.
Le président de l’URD a mis l’accent sur la mauvaise gouvernance du pays dominée par la corruption, l’insécurité, la cherté de la vie etc.
“Je profite de l’occasion pour m’incliner une fois de plus devant la mémoire des 332 personnes dont 207 civils qui ont perdu la vie en 2016 dans le Centre et le Nord du Mali, soit une hausse de 121 % des victimes pour la seule année 2016. Notre pays a enregistré 385 attaques, soit plus dune attaque par jour. Plus de 100 morts sont déjà au compteur de l’année 2017”, a-t-il dit. Et d’ajouter tout de go que la famille de l’opposition s’agrandit avec l’arrivée de 16 partis politiques qui ont quitté la majorité présidentielle.
Dans un film, intitulé “An III d’IBK”, le parti de la Poignée de mains a dressé un tableau sombre de notre pays, de l’investiture du président IBK au 3e anniversaire de son accession à la magistrature suprême. Le film passe en revue les scandales qui ont caractérisé, selon l’URD, le régime depuis l’arrivée d’IBK au pouvoir, lequel avait promis de rétablir “l’honneur du Mali” et “le bonheur des Maliens”.
Le film met également en lumière “l’insécurité généralisée dans le pays et les différentes manifestations organisées par l’opposition” et donne la parole à des Maliens qui s’expriment sur la gouvernance. Déplorant l’insécurité dans le pays, le chef de file de l’opposition a regretté que personne ne puisse se rendre dans le Nord sans l’accord de la Minusma.
“L’année 2016, tout en étant riche en événements a été particulièrement éprouvante pour vous les journalistes. En effet, en 2016, 74 journalistes ont été tués en faisant leur métier, tués tout simplement en voulant informer la population. Tel est le bilan macabre que l’ONG Reporters Sans Frontières a présenté à la fin de 2016, contre 110 décès enregistrés en 2015”, a déclaré Soumi Champion, regrettant l’emprisonnement de 348 journalistes à travers le monde l’année dernière.
“Au Mali, le constat est triste sinon alarmant! Il y a juste une année le journaliste Birama Touré a mystérieusement disparu. Cette disparition continue de nous inquiéter. C’est pourquoi nous interpellons encore une fois de plus les autorités compétentes de notre pays pour que toute la lumière soit faite sur cette affaire. Dans la même foulée nous sommes également inquiets par la révélation faite par le président de la Maison de la presse il y a quelques jours sur les menaces proférées contre le journaliste Adama Dramé du Sphinx. Autant nous prônons le respect par les journalistes des règles déontologiques de leur profession, autant nous condamnons fermement les actes d’intimidations et les menaces à lencontre des journalistes. Une presse libre est la condition d’une démocratie vivante et respectueuse de ses citoyens”, a-t-il souligné.
“Vos dénonciations des maux ainsi que vos révélations des scandales financiers du régime en place constituent un apport inestimable en vue de la quête de la bonne gouvernance et de la gestion saine des deniers publics. Je tiens à vous en féliciter. Continuez à dénoncer les dérives ! Continuez à interpeller ! En un mot continuez à jouer pleinement votre rôle de 4ème pouvoir ! Pour l’honneur de votre profession, pour la dignité des maliens, pour le confort de notre démocratie, Résister ! Ne point céder !”, a déclaré Soumaïla Cissé à l’endroit des journalistes.
Bakary M. Coulibaly