C’est au jardin du Palais de la Culture Amadou Hampathé Bah qu’a eu lieu, le samedi 12 janvier 2019, la cérémonie de présentation de vœux des militants de l’Union pour la République et la Démocratie (URD) au président du parti, l’honorable Soumaïla Cissé. Occasion pour le chef de file de l’Opposition de proposer la tenue de larges concertations entre toutes les forces vives de la Nation pour la sortie de crise au Mali.
Jeunes, femmes, membres du bureau exécutif national, … de l’URD étaient nombreux à prendre part à cette cérémonie de présentation de vœux. Ils ne se sont pas limités aux simples vœux de bonnes années. Ils ont fait des propositions fortes non seulement pour leur parti mais aussi pour le Mali.
Le président des jeunes de l’URD, Abdramane Diarra, la présidente du mouvement des femmes, le représentant du groupe VRD à l’Assemblée Nationale, le vice-président du parti Pr. Salikou Sanogo ont, après avoir souhaité les meilleurs vœux de bonne année au chef de file de l’Opposition, déploré les difficultés que traverse le Mali. Selon ces cadres du parti de la poignée de main, le Mali fait face à plusieurs crises parmi lesquelles on peut citer : la crise politique due aux contestations des résultats de l’élection présidentielle, de la prorogation du mandat des députés,…la crise socio-économique avec de multiples grèves, la crise sécuritaire avec ses lots de victimes. Chacun de ces intervenants a félicité le député de Niafunké pour son combat pour la sauvegarde de la démocratie. Aussi, ont-ils tenu, chacun au nom de sa structure, à faire des propositions pour le meilleur avenir du parti ainsi que du Mali.
Pour sa part, l’ancien homme fort de l’UEMOA a, après avoir souhaité ses meilleurs vœux aux militants de son parti, dénoncé les difficultés que traverse le pays. Selon lui, les Maliens vivent dans une angoisse permanente, nourrie par une pauvreté indescriptible, une misère sans nom et une insécurité totale. « Tous les patriotes convaincus reconnaissent que notre pays s’enfonce chaque jour davantage dans une crise multiforme sans aucune perspective de sortie », tacle-t-il le régime en place. Soumaila Cissé estime que le Mali n’avance que « vers l’abîme ».
Le Mali a besoin de nouvelles propositions
Pour le chef de file de l’Opposition, face à la situation actuelle du pays, il faut de nouvelles propositions. « Notre pays a donc urgemment besoin de nouvelles propositions, d’autres perspectives, d’autres raisons d’espérer ! », a-t-il déclaré devant ses militants. Pour lui, ce pays a besoin de réformes. Et cela passe nécessairement par la vérité. « Rien ne pourra se construire dans le mensonge. Le droit à la vérité est inaliénable », a-t-il martelé avant d’ajouter : « il faut se dire la vérité, toute la vérité, simplement la vérité et rien que la vérité». Cette vérité doit, à ses dires, être dite sur la corruption, la situation sécuritaire, la crise financière et économique …
Les propositions de l’URD pour la sortie de crise au Mali
Le président du Front pour la Sauvegarde et la Démocratie affirme que ce pays fragilisé a besoin d’un véritable dialogue national inclusif autour des maux dont il souffre. Pour lui, le dialogue ne peut être brandi partout comme un éventail, un paravent, un faux argument ! « Au Mali, il faut un vrai dialogue politique républicain ! », suggère-t-il. Le chef de file de l’Opposition estime que le dialogue républicain doit déboucher sur un accord politique sur la gestion des crises que connaît le pays : les crises sécuritaire et humanitaire, sociale, politique et postélectorale, économique et financière et même morale. Mais, le régime en place, selon lui, piétine, fait machine arrière, se ravise et fait semblant d’adhérer aux initiatives des différents Médiateurs.
Soumaila Cissé revient sur la question de la main tendue d’IBK. Il estime que le Mali a besoin d’un dialogue où la main tendue est « ouverte, généreuse et visible ».
Pour le président de l’URD, pour sortir de la crise actuelle, le Mali a besoin de larges concertations entre toutes les forces vives de la Nation. Sans hypocrisie, il promet de prendre les décisions pour l’intérêt des Maliens quelle que soit la forme du dialogue. « Je prends l’engagement que, quelle que soit la forme du dialogue, je prendrai les décisions, qui vont uniquement dans l’intérêt du Mali, dans le sens de l’avenir de notre pays et du bien-être de nos concitoyens », s’est-il engagé. Et d’ajouter : « Oui, je m’engage, avec vous, à tout donner au présent, pour que demain, notre pays vive en paix et que s’ouvre pour nos enfants une réelle espérance, un avenir radieux ».
Avant de conclure, l’honorable Soumaila Cissé espère que, malgré toutes les crises actuelles, qu’un Mali pacifié et réconcilié conforme à la devise : « Un Peuple, Un But, Un Foi », est bien possible.
Boureima Guindo