La cité des enfants de Bamako a servi de cadre, le 18 février 2017, à la présentation de vœux du nouvel an 2017 à la presse, du parti Union pour un Mouvement Populaire de Changement (UMPC). C’était à travers son président Boubacar Boubou Cissé et son secrétaire général Adama Doumbia. A l’occasion, ils ont survolé quelques sujets brulants de l’heure et. L’on note entre autres, le sommet Afrique-France, les accords de réadmission des personnes en situation irrégulières, la situation sécuritaire, le sommet du G5 sahel, la question des autorités intérimaires, la conférence d’entente nationale, les reformes annoncées par le président de la République Ibrahim Boubacar Kéita, notamment la révision constitutionnelle.
La situation du pays actuellement est préoccupante. Les attaques terroristes qui se déroulent avec leur cohorte de morts et de blessés, dit Boubacar Boubou Dicko , sont illustratifs. «Il faut que les gens sachent qu’on n’a pas d’armée, pas de service de renseignement digne de ce nom. Tout s’est effondré avec les événements de 2012. Sinon comment comprendre l’attaque contre le Moc avec ses dizaines de morts et des centaines de blessés récemment à Gao ? C’est une attaque contre l’accord de paix. Il faut accepter qu’on ait en train de construire une nouvelle armée avec l’accompagnement de l’Ue, de l’Eucap Sahel, etc.», a déclaré le président de l’Umpc. C’est pour quoi, insiste-t-il, il est plus qu’impératif de chercher à relever le défi sécuritaire du pays.
L’accord de réadmission est aussi un sujet brulant de l’heure. Le président de l’Umpc, Boubacar B. Dicko, a souligné qu’il n’y a jamais eu d’existence d’accord de réadmission. Par contre, dit-il, il existe un accord de partenariat entre l’Ue et les pays africains concernés par la migration.
Concernant la mise en place des autorités intérimaire, l’Umpc à travers son président, annonce son adhésion à la mesure. « C’est des réformes institutionnelles. Je pense qu’il faut avoir le courage d’aller vers ça pour sortir dans la situation que le pays se trouve ». Par rapport à la conférence d’entente nationale, le président de l’Umpc, Boubacar B. Dicko, a indiqué que son parti est partie prenante à cette conférence. «Car elle nous permettra de donner notre position par rapport à la vie de la nation ».
En ce qui concerne les réformes en vue comme la révision constitutionnelle, Boubacar B. Dicko, s’est dit inquiet du respect du temps d’ici les élections présidentielles de 2018. «Pendant combien de temps pourrons nous aller vers la sensibilisation des populations, aller au référendum, et aux élections ?», s’est interrogé le premier responsable du parti de l’Umpc. S’agissant du G5 sahel, il a été on ne peut plus claire. «C’est important pour nous. La conjugaison des efforts des différents pays de la bande pour enrayer le fléau le terrorisme est salutaire. Au Mali aujourd’hui, les connexions djihadistes sont la conséquence de la crise en Lybie», déplore le président de l’Umpc. Par rapport au Sommet France Afrique, il s’est réjouit que le Mali ait pu tirer un dividende politique de la rencontre. L’umpc, créée en fin septembre 2013, indique son secrétaire général Adama Doumbia, s’est engagé pour le changement de certaines mentalités au Mali. «C’est pourquoi, aux élections communales passées, pour son premier coup d’essai, elle a eu 6 conseillers municipaux en Commune VI du district de Bamako». Nous avons réalisé ce succès, précise le président sans intrusions chez les religieux pour demander leur soutien. «Avec tout le respect qu’on doit aux religieux, le politique doit rester dans le champ politique et le religieux dans le champ religieux».
Hadama B. Fofana