Depuis près d’une semaine, un possible accord entre l’État malien et les mercenaires russes du groupe Wagner fait polémique. Interrogé sur la question par nos confrères de Radio France Internationale, François Soudan, Directeur de la rédaction de Jeune Afrique a indiqué que des éléments du groupe Wagner ont été repérés à Bamako dès fin 2019, où ils assuraient la sécurité de l’Ambassade de Russie.
Selon François Soudan, des émissaires russes sont revenus à Bamako pour mener des discussions sur le possible envoi des mercenaires russes du groupe Wagner. A ses dires, ces discussions entrent dans le cadre d’une duplication du modèle centrafricain, c’est-à-dire, sécurité intérêt minier.
Il estime qu’une fuite est due intervenir pendant le processus pour faire capoter l’accord. « Les autorités maliennes n’ont pas démenti les négociations, précisant seulement qu’aucune décision n’a été prise pour la nature de cette coopération », a-t-il déclaré.
Répondant à la question de Norbert Navarro de RFI, François Soudan a indiqué, que ce processus de coopération entre le Mali et le groupe Wagner a manifestement été engagé sous le régime de l’ancien président de la République, Ibrahim Boubacar Keita renversé par un coup d’État le 18 août 2020. Selon lui, cette annonce a été faite à Paris au même moment que l’annonce par le président français, Emmanuel Macron, de la neutralisation de l’Émir du groupe État islamique au Grand Sahara (EIGS), Abou Walid al-Sahraoui. Pour marquer la position de la France face à cette situation, le directeur de la rédaction de Jeune Afrique a rappelé que le Président Français avait appelé 5 Chefs d’État africains dont Alassane Ouattara de la Côte d’Ivoire et Mohamed Bazoum du Niger pour les alerter sur le danger de Wagner.
Ibrahim Djitteye
Source: LE PAYS