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Présence des forces Onusiennes au Mali : le carton rouge de Yéréwolo et alliés à la Minusma

A l’occasion de la journée de l’Afrique, le 25 mai, le mouvement souverainiste Yéréwolo sur les remparts a renouvelé sa lutte contre ce qu’il appelle de ” l’impérialiste”. Après la force française Barkhane et alliés, Yéréwolo est vent debout contre la Minusma. En collaboration avec une trentaine d’associations de la société civile, le mouvement a rempli le palais des sports Feu Salamata Maïga, le jeudi dernier. Un seul slogan était à l’honneur. MINUSMA DÉGAGE.

A seulement deux jours d’intervalle, Yéréwolo début sur les remparts a démontré sa capacité de mobilisation comme pour signaler que le genre de mobilisation du 14 janvier est encore possible quand il s’agit de défendre le Mali, sa souveraineté et les intérêts de la nation malienne. Après un petit moment d’accalmie, le dernier rapport des Nations unies sur la situation de Moura est venu déterrer la hache de guerre contre ” l’occupation étrangère”. Les organisateurs estiment que ce rapport des Nations unies est une autre manigance de la France auprès de l’organisation internationale pour imposer sa volonté sur les autorités de la transition du Mali dans leur lutte pour la ” souveraineté pleine et entière ” du Mali. En plus des forces vives de la nation du Mali, plusieurs délégations des pays voisins en phase avec la démarche des plus hautes autorités de la transition du Mali ont également manifesté leur soutien de par leur présence à cette manifestation. Parmi les personnalités d’affiche figure l’ancienne ministre Aminata Dramane Traoré, également connue pour son engagement pour la cause du panafricanisme en général. Il y’avait également Jeamille Bittar, Adama Ben Diarra dit Ben le Cerveau, Bassaro Sylla de l’urgence panafricaniste etc.

Pour beaucoup d’intervenants, pas question de laisser les braves Forces armées de défense et Sécurité du Mali à la solde des détracteurs extérieurs dont le seul but est de « démoraliser » les troupes surtout dans leurs circonstances actuelles de montée en puissance des FAMa contre le terrorisme et extrémisme violent.

Comme les 27 ans de résistance à la colonisation, Yéréwolo a rappelé que le Mali reste toujours un symbole contre toute forme de domination de l’impérialiste en Afrique. C’est pourquoi selon eux, le Mali demeure une référence pour l’Afrique tout entier. « Au nom du peuple africain et du Burkina, nous disons Minusma dégage » a soutenu haut et fort le représentant du Burkina Faso lors de cette manifestation.

Pour dire que le Mali n’est pas seul dans cette lutte pour la souveraineté. Selon Aboubacar Sidiki Fomba, membre du CNT, les mouvements panafricanistes de l’Afrique tout entier ont menacé les intérêts des Nations unies partout où ils sont en Afrique si toute fois on intente quelque chose contre le Mali dans cette histoire de rapport sur Moura.

Dans son allocution, la doyenne Aminata Dramane Traoré se dit fière de cet espace qui manifeste une continuité de ses nombreuses années de combat pour l’indépendance et la souveraineté malienne et africaine en général. Pour elle, la France ne devait même pas s’en aller sans sa complice Minusma. Puisque que selon elle, la France et la Minusma ont un même agenda de préservation des intérêts de l’occident en Afrique.

« Après 10 ans d’échec on demande le départ de la Minusma avec effet immédiat », ont signé dans leur déclaration liminaire, l’ensemble des mouvements réunis pour booster hors du territoire national du Mali.

Aussi, se disent-ils ne plus ne se reconnaître dans la mission de la Minusma qui a été indifférente à d’autres exactions des civils à Ogossagou, Sobane Da, Kologo, Dialassagou, Bounty etc. Par ce rapport, selon Yéréwolo, la Minusma donne raison à ceux qui l’accusent de soutenir les terroristes au Mali.

Issa Djiguiba

Source : LE PAYS

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