C’est à travers une réunion du conseil de cabinet élargi que le ministère de l’Agriculture a identifié toutes les contraintes susceptibles d’entraver le bon déroulement des activités de la campagne en vue. Et en même temps, elle a permis de dégager les moyens qu’il faut pour les circonscrire.
Du 28 au 29 avril dernier, les cadres du ministre de l’Agriculture et ceux des départements rattachés s’étaient donné rendez-vous dans la salle des réunions de sa Direction des finances et du matériel (DFM). C’était à l’occasion de la réunion du conseil de cabinet élargi dudit département. Après la cérémonie d’ouverture prononcée par le Ministre Kassoum Denon, les travaux de la présente réunion ont été dirigés par le secrétaire général dudit Ministère, Daniel Siméon Kéléma, en présence des responsables des services centraux et régionaux, des projets et programmes de développement. Ces journées ont également enregistré les présences des présidents directeurs généraux de la Compagnie malienne de développement des textiles (CMDT), de l’Office du Niger (ON), les représentants des services de l’élevage, de la pêche et de l’environnement, de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture du Mali (APCAM) et des organisations et associations professionnelles paysannes du Mali.
Il s’est agi par cette rencontre d’échange et de réflexion : d’examiner le plan d’actions de mise en œuvre du plan de campagne agricole 2013-2017, la problématique de la gestion des engrais subventionnés au titre de la campagne agricole 2016-2017. Aussi, il était question d’examiner et de valider le programme d’équipements agricoles 2016-2017, les termes de références et la note conceptuelle du programme « Nouveaux villages agricoles » et l’état de mise en œuvre du programme pilote « 1000 tracteurs ».
Ainsi, dans son discours d’ouverture, Kassoum Denon a rappelé aux participants les priorités de son Ministère. Il s’agit entre autres : une meilleure maîtrise de l’eau grâce à une accélération du rythme d’aménagement des terres et une gestion rationnelle de l’eau d’irrigation ; une gestion rationnelle du calendrier agricole et des intrants garantissant la qualité ; la transparence et l’accroissement durable de la production et de la productivité. Egalement, ces deux jours ont été mis à profit pour examiner les documents relatifs à la poursuite de la subvention des intrants et équipements agricoles au titre de la campagne agricole 2016-2017 ainsi que l’allocation budgétaire de 15% au secteur agricole, la mise en œuvre du Programme des « Nouveaux villages agricoles » afin d’améliorer les conditions d’habitat et de travail et de faire reculer la précarité en milieu rural.
Poursuivant toujours, le Ministre a rappelé que le Conseil supérieur de l’Agriculture présidé par SE Ibrahim Boubacar Keita avait approuvé les subventions des intrants (agricole, élevage et pêche) et le programme d’équipements agricoles pour un montant cumulé de 50 milliards FCFA. Kassoum Denon a également invité l’ensemble des acteurs à plus d’engament pour l’atteinte des résultats attendus au terme de la campagne agricole 2016-2017. De ces résultats, il s’agit entre autres ; la production de 8.798.408 tonnes de céréales ; 650.000 tonnes de coton graine ; 202.050 tonnes de niébé, 466.146 tonnes d’arachide, 715.632 tonnes de mangues et 97.818 tonnes de noix d’anacarde. Le département s’investira aussi à promouvoir des activités de protection des cultures, d’appui conseil et de mise en œuvre de projets de recherche agricole pour la génération de nouvelles technologies. « L’atteinte de ces résultats demande un engagement de tous les acteurs et cela à travers une synergie d’actions et un suivi constant des activités auprès des producteurs » a-t-il souligné.
En termes de perspectives, le département envisage de recruter environ 500 nouveaux agents afin de renforcer le dispositif d’appui conseil et de recherche agricole, d’accélérer le rythme d’utilisation des semences animales en vue de promouvoir les filières viande et lait au regard des résultats encourageants de l’insémination artificielle.
Diakalia M Dembélé
Source : L’Informateur