Les menstrues, voici un sujet dont des femmes ont de la peine à en parler ou à se renseigner dessus en public. Certaines affirment qu’elles n’étaient pas préparées au moment de l’apparition de leurs premières règles « Je ne savais pas. Je n’avais communiqué ni avec ma mère, ni avec mes tantes sur ce sujet. Et mes sœurs ne m’ont rien dit non plus », témoigne une jeune fille rencontrée dans les rues de Bamako. Alors qu’une autre renchérit « Je n’étais pas informée. Lorsque c’est arrivé, j’ai appelé ma maman qui m’a donné des conseils ». « Ma mère ne m’a jamais informée de cela. J’ai eu des informations à travers l’école et mes camarades de classe », déclare une autre.
Communiquer clairement avec la jeune fille
Ce manque d’accompagnement et de communication peut avoir des conséquences comme l’abandon de l’école par les filles. Selon, Mme Rokiatou Diakité, conseillère conjugale, cette erreur doit être corrigée «Autrefois, les petites filles étaient préparées. Les grand-mères le leur disait en plaisantant. Il y a des choses que tu ne peux pas dire à ta maman ou à ton père, mais tu peux le dire à ta grand-mère. Le fait que ce lien a été brisé, cela a amené des problèmes dans notre société », regrette-t-elle. Selon elle, c’est aux mamans de prendre le relais en disant de manière concrète aux filles ce qu’elles doivent éviter. De plus en plus, des voix s’élèvent pour briser le tabou autour des règles. Elles prônent l’établissement d’un climat de confiance tout en adaptant l’éducation à l’évolution de la société
Source : Studio Tamani