Les combattants du groupe islamiste Boko Haram ont lancé vendredi une violente attaque contre le village de Bosso, au Niger. Il s’agit de la première du genre perpétrée sur le sol nigérien. Le bilan humain reste inconnu.
C’est la première fois que des combattants de Boko Haram portent une attaque d’envergure sur le territoire nigérien. Vendredi matin vers 09H00 (08H00 GMT), des hommes armés de la secte islamiste ont en effet pénétré dans le village de Bosso, situé au sud-est du pays, à la frontière avec le Nigeria, selon une source officielle et un témoin.
“On entendait les bruits des armes aux quatre coins de la ville, souvent très près de nos fenêtres. Il y avait des bruits d’armes lourdes et d’armes légères qui ont fait trembler nos maisons”, a constaté un habitant par téléphone à l’AFP.
“C’était comme une course-poursuite à travers la ville. Alors que les combats s’approchaient des habitations, on entendait ‘Alah Akbar’ (Allah est grand). On a entendu un avion survoler la ville”, a poursuivi cet habitant sous couvert d’anonymat.
“On a même aperçu de la fumée s’échapper du côté de la mairie et de la préfecture, d’où des tirs intenses ont été entendus”, a-t-il narré en haoussa. “Ca s’est calmé maintenant, mais nous restons chez nous”.
Si le calme est revenu dans le village, selon le gouverneur de Diffa (sud-est), Yacouba Soumana Gaoh, le bilan humain des violences reste encore inconnu. D’après le même gouverneur, seules les troupes nigériennes se sont battues, lessoldats tchadiens se trouvaient, eux, hors de Bosso.
Le Parlement du Niger doit se prononcer lundi sur un engagement de ses troupes au Nigeria pour combattre les islamistes.
Avec AFP