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Premier gouvernement de IBK : La famille et les amis d’abord, le Mali au placard

Ce gouvernement du 8 septembre 2013, ce n’est pas le partage du gâteau, ni le Mali d’abord, mais le gâteau pour la famille d’abord. Un attelage pléthorique pour ce pauvre pays, un beau frère de Ibk, le fils d’un beau frère et le cousin de la Première Dame dans le gouvernement, puis une dame du clan comme la cerise sur le gâteau, seulement quatre femmes, un ex-rebelle aux affaires étrangères après la mauvaise expérience de Iyad Ag Ghali comme Consul, sans oublier le ministre controversé de l’Administration territoriale comme pour se moquer de la tranquillité dans l’organisation des législatives, qui avait dit « le bonheur des Maliens, l’honneur du Mali, le Mali d’abord »?liste gouvernement malien oumar tatam ly ibk

Ce premier gouvernement de M. Oumar Tamtam Ly comprend au total 34 ministres dont cinq ministres délégués. Parmi eux, figurent quatre femmes ainsi que six membres du précédent gouvernement mais aussi des personnalités qui étaient jusqu’à leur nomination en poste dans des organisations internationales.

L’avocat Mohamed Aly Bathily est nommé ministre de la Justice. Priorité à la justice ? Car il est le premier dans l’ordre protocolaire après le Premier ministre, devant celui de la Défense et des Anciens combattants, Soumeylou Boubèye Maïga, suivi du ministre de la réconciliation et du développement des régions du nord, Cheick Oumar DiarraH, qui fut ambassadeur du Mali aux Etats-Unis. On oublie au passage de lui confier les zones arides du Sud.

Le ministère des Affaires étrangères a été confié à Zahabi Ould Sidi Mohamed, un Arabe natif de Tombouctou (nord-ouest du Mali) qui était jusqu’à sa nomination fonctionnaire international dans une agence de l’ONU et qui fut chef d’un mouvement rebelle du nord du Mali dans les années 1990.

Autres ministres qui étaient fonctionnaires internationaux jusqu’à leur nomination: Mme Bouaré Fily Sissoko, à l’Economie et aux Finances (elle travaillait à la Banque mondiale à Bamako) et Mahamane Baby, à l’Emploi et à la Fonction professionnelle (qui travaillait en Allemagne dans un programme des Nations unies).

Comme ministres de la transition rappelés, on note le Général Moussa Sinko Coulibaly, qui demeure à la tête de l’Administration territoriale, Tiéman Hubert Coulibaly, qui était chef de la diplomatie et devient ministre des Domaines de l’Etat et des Affaires foncières, Ousmane Ag Rhissa (Environnement et Assainissement), Bruno Maïga (Culture) et le colonel Abdoulaye Koumaré (Equipement et Transports).

Autre constante, Moussa Mara, maire de la commune IV du District de Bamako, nommé ministre de l’Urbanisme et de la Politique de la ville, est le seul candidat battu au premier tour de la présidentielle (28 juillet) à avoir été nommé ministre parmi tous ceux qui avaient soutenu Ibrahim Boubacar Keïta, élu au second tour le 11 août. Beaucoup de gens croyaient pourtant que Oumar Ibrahim Touré, Chato, Dramane Dembélé, Choguel et Poulo ne seraient pas tous mis à l’écart. Hum !

Soumeylou Boubèye Maïga au gouvernement, c’est normal. Mais comme ministre de la défense, cela vaut mille applaudissements pour Att que d’aucuns ont accusé de tous les péchés d’Israël par rapport à l’armée malienne. Le changement dans la continuité est bien en cours.

Le gouvernement compte trois membres de la belle famille de Ibk : deux beaux frères (l’époux de la sœur de son épouse Ami Maïga et un cousin de cette dernière), un neveu (le fils d’un beau frère). Il s’agit respectivement de Hamadoun Konaté (Ministre du travail et des affaires sociales et humanitaires), Mahamane Baby (Ministre de l’Emploi et de la formation professionnelle), Moustapha Ben Barka  (Ministre délégué auprès du ministre de l’économie et des finances, chargé de la promotion de l’investissement et de l’initiative privée). La dame du clan se nomme Mme Sangaré Oumou Bah qui n’est pas du tout une référence pour la promotion de la femme, de la famille et de l’enfant. On peut également noter plusieurs amis politiques ou de circonstance : Mohamed Aly Bathily, Soumeylou Boubèye Maïga, Cheick Oumar DiarraH, Zahabi Ould Sidi Mohamed, Colonel Sada Samaké, Dr Bocary Téréta, Général de Brigade Moussa Sinko Coulibaly, Tiéman Hubert Coulibaly, Colonel Abdoulaye Koumaré, Moustapha Dicko, Bruno Maïga, Cheickna Seydi Ahamadi Diawara, Madani Touré …

Et attention, retenez votre souffle : un ancien rebelle au poste stratégique de ministre des affaires étrangères ! Pour rappel, Att avait fait de Iyad Ag Ghali le Consul du Mali en Arabie Saoudite, cela a donné ce que tout le monde a vu. Ibk fait d’un ex-rebelle le patron des ambassadeurs et Consuls. Quel changement dans la (mauvaise) continuité ! Surtout que 15 ministres (presque la moitié) ne sont pas à leur première expérience de ministre : Soumeylou Boubèye Maïga, Madame Bouaré Fily Sissoko, Colonel Sada Samaké, Dr Bocary Tereta, Général de Brigade Moussa Sinko Coulibaly, Tiéman Hubert Coulibaly, Abdel Karim Konaté, Ousmane Ag Rhissa, Colonel Abdoulaye Koumaré, Moustapha Dicko, Bruno Maïga, Madame Berthé Aïssata Bengaly, Cheickna Seydi Ahamadi Diawara, Bocar Moussa Diarra et Mohamed Diarra, ancien ministre de la transition de 1991-1992.

Mais dans ce gouvernement, personne n’incarne moins le changement que Ibk lui-même qui a été de toutes les sauces depuis 1992. Acceptez donc le revers de la médaille ! Souffrez qu’il amène la racaille, qu’il réveille même ceux qu’on croyait morts, au propre comme au figuré.

Les membres du gouvernement d’Oumar Tatam Ly du 08 Septembre 2013
Décret N°2013- 721/PRM du 8 / 9 / 2013 portant nomination des membres du gouvernement
Le président de la République
Vu la Constitution,
Vu le décret N°2013 – 720/PRM du 08 Septembre 2013
1-Ministre de la justice garde des sceaux : Mohamed Aly Bathily
2-Ministre de la défense et des anciens combattants : Soumeylou Boubèye Maïga
3- Ministre de la réconciliation et du développement des régions du nord : Cheick Oumar DiarraH
4- Ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale : Zahabi Ould Sidi Mohamed
5- Ministre de l’économie et des finances : Madame Bouaré Fily Sissoko
6- Ministre de la sécurité : Colonel Sada Samaké
7- Ministre du développement rural : Dr Bocary Tereta
8- Ministre de l’administration territoriale : Général de Brigade Moussa Sinko Coulibaly
9- Ministre du Plan et de la prospective : Cheickna Seydi Ahamadi Diawara
10-Ministre des domaines de l’état et des affaires foncières : Tiéman Hubert Coulibaly
11- Ministre du commerce : Abdel Karim Konaté
12- Ministre de la fonction publique : Bocar Moussa Diarra
13- Ministre de l’environnement et de l’assainissement : Ousmane Ag Rhissa
14- Ministre de l’équipement et des transports : Colonel Abdoulaye Koumaré
15- Ministre du travail et des affaires sociales et humanitaires : Hamadoun Konaté
16- Ministre du logement : Mohamed Diarra
17- Ministre de l’urbanisme et de la politique de la ville : Moussa Mara
18- Min. de la promotion de la femme, de la famille et de l’enfant : Madame Sangaré Oumou Bah
19- Ministre de l’éducation nationale : Madame Togola Jacqueline Nana
20- Ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique : Moustapha Dicko
21- Ministre de la santé et de l’hygiène publique : Ousmane Koné
22- Ministre de l’énergie et de l’hydraulique : Mamadou Frankaly Keïta
2 3- Ministre de la culture : Bruno Maïga
24- Ministre de l’Emploi et de la formation professionnelle : Mahamane Baby
25- Ministre de l’artisanat et du tourisme : Madame Berthé Aïssata Bengaly
26- Ministre de l’industrie et des mines : Dr Boubou Cissé
27- Ministre des Maliens de l’extérieur : Dr Abdrahamane Sylla
28- Min. de la communication et des nouvelles technologies de l’information : Jean Marie Sangaré
29- Ministre de la jeunesse et des sports : Me Mamadou Gaoussou Diarra
30- Ministre délégué auprès du ministre de l’administration territoriale chargé de la décentralisation : Malick Alhousseini
31- Ministre délégué auprès du ministre du développement rural, chargé de l’élevage, de la pêche et de la sécurité alimentaire : Nango Dembélé
32- Ministre délégué auprès du ministre de l’administration territoriale, chargé des affaires religieuses et du culte : Tierno Amadou Omar Hass Diallo
33- Min. délégué auprès du min.de l’économie et des finances, chargé du budget : Madani Touré
34- Ministre délégué auprès du ministre de l’économie et des finances, chargé de la promotion de l’investissement et de l’initiative privée : Moustapha Ben Barka
Article 2 : Le présent décret sera enregistré et publié au journal officiel
En tout état de cause, Moussa Sinko Coulibaly le ministre controversé de l’Administration territoriale au moment où celui incarnant le changement (Ministre sortant de la Justice) s’en va, cela sent le cachet de la reconnaissance pour la poursuite de la mission de haute complicité pour le tripatouillage des résultats. On ne change pas un  » Général  » qui fait gagner.
Aussi, pour un gouvernement de transition bis (d’ici les législatives) l’effectif (34 ministres) est pléthorique et en conséquence budgétivore. On pourrait se passer des cinq ministères délégués et regrouper le ministère des Domaines de l’Etat et celui des Affaires Foncières, le ministère de l’Urbanisme et celui du Logement, le ministère du Travail et celui de la Fonction publique. On en serait alors à un gouvernement de 23 membres.
Enfin, nous faisons observer qu’il n’y a pas de titre de ministère de l’Agriculture, mais qu’il y a un ministère du développement rural qui prend ce volet en charge, accompagné par un ministre délégué chargé de l’élevage, de la pêche et de la sécurité alimentaire.
Mamadou DABO

Source: Zénith Balé

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