Des pratiques esclavagistes d’une autre époque sont perpétrées dans la région de Kayes. Ces pratiques constituent de graves violations des droits de l’Homme. Malgré l’indignation des associations de défense de ces droits, l’Etat peine à s’assumer.
Des cas de violations des droits de l’Homme ont été signalés dans plusieurs villages dont Kerwané Bagamabougou, Sokoura, Saola, Keyméra, Baama-Bougou.
Le dimanche dernier, le monde découvre avec stupéfaction des images horribles, relatives à des cas de violation des droits de l’Homme dans le village de Sakoré, commune de Jémékouraba cercle de Kita. Dans ce village, des femmes, des hommes et des enfants ont été battus et leurs habitations saccagées pour avoir refusé de se soumettre à des gens qui se considèrent comme leurs maîtres. Une situation inacceptable, selon une victime citée par Studio Tamani. «J’ai été attaché, tapé et ma maison a été saccagée. Ma femme a été battue jusqu’à ce qu’elle perde sa grossesse. Je suis sidérée», affirme-t-elle. « On a même empêché certains de cultiver leurs terres parce que se sont des esclaves », s’indigne notre interlocuteur.
Les organisations anti-esclavagistes dénoncent ces actes d’une autre époque. Pour le Professeur Abdoulahi Macko, président d’honneur de l’association Temedt, « l’Etat doit tout simplement prendre ses responsabilités et mieux protéger les citoyens ». Selon lui, « ce qui vient de se passer dans le cercle de Kita est terrible. Des gens sont battus tout simplement parce qu’ils disent qu’ils ne veulent plus rester dans le lien de l’esclavage ».
Les avocats des victimes ont introduit une plainte contre les auteurs de ces violations. Mais selon Maître Amadou Tiéoulé Diarra, avocat des victimes et président d’une organisation de défense de droits de l’Homme, l’Etat doit adopter une loi criminalisant la pratique de l’esclavage.
Source : studiotamani
Source: Azalaï Express