Dans Info Matin N°7457 du Lundi 2 Octobre 2023 et dans le Républicain N°6976 du Jeudi 5 Octobre 2023, nous avons lu un soi disant droit de réponse du MPR au Pr. Younouss Hamèye DICKO !
Or, dans ma contribution, je n’avais point mentionné le MPR, donc il n’a pas le droit de me faire un droit de réponse. De plus, il s’est avéré que le signataire, Yacouba Diallo n’existe pas, ni au BEC du MPR, ni dans aucun Bureau Exécutif d’un parti politique au Mali. Je pense que le MPR lui-même ignore qu’il m’a fait un droit de réponse. L’ignoble individu qui a écrit l’ignoble texte qui serait une émanation du MPR, est lui-même un faux qui a fait usage de faux. Dans le mûrissement de son venin et dans la course vers sa perte, l’infâme auteur de l’ignoble texte a foncé droit dans la nasse.
Je voudrais tout d’abord demander pardon au jeune Président de la Transition, SE le Colonel Assimi Goïta, à ses camarades qui sont tous mes neveux, et au peuple malien. En effet notre pays est dans une situation complexe qui nous murmure la sérénité et la détermination pour soutenir et accompagner une Transition Intelligente et Réussie.
Je salue ces jeunes officiers patriotes et visionnaires qui ont engagé leur vie, leur corps, leur cœur et leur cerveau pour sauvegarder l’intégrité d’un MALI UN ET INDIVISIBLE, LA VIE ET LES BIENS DES CITOYENS MALIENS.
Car aujourd’hui, nous restons unis derrière la plus Haute Autorité de la Transition pour gagner le combat contre la Rébellion qui n’a jamais cessé d’exister et de constituer toujours le terreau fertile sur lequel germe et croît le jihadisme. C’est pourquoi, il faut vaincre la Rébellion afin de mettre en déroute les terroristes qui sont en osmose et en vases communicants avec les séparatistes maliens. Notre réponse à Moussaïlama Le Menteur est écrite et sera publiée quand elle n’aura aucune conséquence sur nulle personne en contact avec le Président de la Transition.
Toutefois, le Pr. Younouss Hamèye DICKO a été offensé, injurié, calomnié, diffamé et surtout menacé et sommé de se taire, « sinon » ! je suis convaincu que l’infâme individu ne s’est pas bien regardé dans un miroir, sinon en regardant bien son propre minois, il verrait qu’il n’est pas de « taille » à faire peur à celui qu’il menace même s’il paye des mercenaires de la plume, de la calomnie, de la diffamation et de l’action physique.
L’objectif est de tester Moussaïlama Le Menteur afin qu’il mette à exécution sa menace contre le Pr. Younouss Hamèye DICKO qui ne s’est pas tu !? En 1955, j’étais élève au Collège Moderne de Diré, j’avais entre 14 et 15 ans ; nous transhumions dans le Gourma de Bamba, à Fata-Hasso. Les bergers emmenèrent les bêtes dans les terres salées d’Oufar, terres réputées et que je ne connaissais pas ; j’ai donc décidé d’accompagner les bergers, rien que pour marquer dans mon CV que je connais Oufar ! Sur ce, ma belle-sœur, Aicha dit à son époux, mon frère Mohammed Alamine de me dire de monter tel bœuf porteur rétif, son bœuf porteur à elle, pour le mâter pour elle ! Mon frère comme moi-même avions accepté avec plaisir ; autrement, pendant les transhumances mes frères prenaient grand soin de moi pour ne pas m’exposer aux dangers de la brousse. On partit en pleine nuit pour nous trouver à Oufar au lever du soleil ; les bêtes, chèvres, moutons, vaches, ânes ont « léché » jusque vers 13h et on se dirigea vers la mare d’Akarkara pour boire, puis vers 15h on devait continuer pour arriver vers le coucher du soleil à notre campement.
Je me détachai alors de l’équipée pour rentrer seul au campement sur le dos du bœuf porteur rétif. Là commence une des légendes de la famille que je vais rappeler. J’avançais dans une zone bien connue, boisée et caillouteuse, il n’y avait pas de lions, mais infestée de tagachis, sortes de loups, se déplaçant en bandes pour attaquer leurs proies. Brusquement, comme pris dans un violent tourbillon, mon bœuf, furieux, affolé et possédé, se souleva, sauta en l’air, se posa et se mit à tournoyer pour me jeter par terre, mais comme sorti d’un abandon rêveur, me sentant en grand danger, tenant d’une main ferme les rênes (baza) du bœuf et de l’autre la lance qui pouvait me sauver d’une attaque éventuelle des tagachis, je me cramponnais sur la bête et me couchai à plat ventre sur le dos du bœuf car je pouvais être décapité par une grosse branche quelconque ; mon bœuf continuait son manège de toutes les manières possibles et s’arrêta net épuisé, haletant et transpirant de toute son eau !
Epuisé moi aussi, méfiant, je scrutais tout alentour pour m’assurer qu’une bête féroce ne nous guettait pas ; je repris mes esprits et me voici assis de nouveau sur ma monture vaincue ! Vaincue ? La bête apercevant un arbre devant nous, fonça, comme une furie, droit dans l’arbre et je plongeai de nouveau sur le dos de mon bœuf pour éviter d’être étêté par une grosse branche ; du coup, j’ai été projeté devant ma monture dans un roulé-boulé digne d’un close combat ! j’ai touché à peine la pierre, dans ma chute, qui m’érafla l’épaule ! Je me retrouvai sur les deux jambes sans lâcher la bride de mon bœuf, moi si furieux par la traîtrise de la bête ; je l’attachai par sa bride sur le même arbre ; je me mis à rechercher le coussin en peau de chèvre qui me servait de bât et le retrouvais à 50 m plus loin. Je revins avec un bon gourdin et, de toutes mes forces, je frappai le bœuf entre les cornes, il se débattit et reçut un autre coup toujours entre ses cornes et il tomba sur les genoux, je lui mis le bât et m’installai sur son dos, avec mon gourdin dans la main droite ! Cap sur le campement !
On est passé du pas rapide au trot, puis au galop ; s’il ralentissait, je me disais qu’il me préparait un coup et je donnais des petits coups dans les côtes et on repartait au galop pour arriver au campement vers 17h30mn. Mon bœuf était donc arrivé fatigué et obéïssant, ce qui a fait taper des mains la propriétaire et qui a étonné tout un chacun. J’ai attaché, par la bride (baza), le bœuf à un des bâtons sud de la tente de la propriétaire et j’ai filé vers la tente de ma sœur qui a compris et m’a suivi ; on arriva en même temps chez elle et elle m’a servi du lait caillé à la couleur des eaux boueuses du Gourma et que j’ai englouti sans penser aux microbes et bactéries qui pouvaient s’y trouver ; puis nous sommes revenus chez le frère aîné chez lequel les gens se rassemblaient jusqu’à la prière du crépuscule.
Les questions fusaient de partout et j’ai fini par raconter au détail l’histoire de mon bœuf. A la fin de ma narration, ma sœur fondit en larmes à la vue de la belle écorchure de mon épaule provoquée par ma chute dans les pierres. J’ai surtout pensé à la sensibilité de mes sœurs quand il s’agit de leurs frères ! Cette histoire banale est partie au village de NZamane et trois petits jours plus tard, mes oncles au village dépêchèrent un messager auprès de mon frère aîné Mohammed dit Zamèye pour le tanner sévèrement et lui reprocher sa négligence de me laisser chevaucher un bœuf porteur mal dompté !
C’était devenu un scandale au village et dans tout le Gourma ! Je ne comprenais rien et je me suis résigné.
Deux semaines plus tard, en compagnie de mon grand frère Mohammed (Zamèye), je partis pour le village pour prendre le bateau pour rejoindre le Collège Moderne de Diré. Une nuit, en présence de mon frère et de Bouba, le mari de ma sœur aînée Faadimata, celle-ci me raconta le fin mot de cette histoire de bœuf porteur. En fait, mon oncle Alhousseïni Mohammed Hamaama Sorba, grand frère de mon père a été tué, suite à une chute du dos d’un bœuf porteur, bien dompté, mais qui a été effrayé par un lion et qui a projeté mon oncle ! En fait Hamaama, mon arrière grand-père, était un célèbre tueur de lion qui portait, m’a-t-on dit des cicatrices profondes de crocs de lion. C’est à cause de cela que nous avons reçu le sobriquet flatteur de « Ganji Haya Me Cindi » ou « Restes de gueule de Lion » ! Mon grand-père Mohammed Hamaama, a eu le bras cassé par un lion, tandis que le grand frère de mon père, a été accidentellement tué par un lion. C’était en souvenir de tout cela, que le courroux de nos oncles contre mon grand frère s’expliquait, à cause de mon petit exploit sportif en revenant des terres salées d’Oufar !
Alors, MON PREMIER CONSEIL POUR MOUSSAÏLAMA LE MENTEUR : DE NE JAMAIS MENACER UN RESTE DE GUEULE DU LION CAR IL N’A PAS PEUR DE TOI !
A Tombouctou, il y’a une sentence pour les jeunes prétentieux : « hambur biri kan jen ni » ou « crains un os plus vieux que ton os » (au sens figuré et au sens propre car tes chances de gagner sont minces).
Ainsi, MON DEUXIEME CONSEIL POUR MOUSSAÏLAMA LE MENTEUR EST DE MEDITER LA SENTENCE « CRAINS UN OS PLUS VIEUX QUE TON OS » !
Dans mon Gourma ancestral, on dit que nos ancêtres, venant du Macina, ont débarqué à Fatoma vers le 13e siècle dans le Gourma, puis ont essaimé dans tout le Gourma. Ils s’installèrent à Boni, puis continuèrent à Hombori, puis à Waami, à Aghoudou là où il y’a le pont après Gossi, en allant à Doro et Gao ; de là ils décidèrent de retrouver le fleuve Niger en face de Bamba. Les ethnies humaines (Peulhs, Sonraïs, Touaregs ) aidées par les effets du changement climatique, ont décimé la première, celle des Animaux dangereux (Lions, panthères, hyènes, Eléphants, Vipères…..). Dans ce gourma ancestral, personne n’avait peur de personne et, cet adage avait apparu et prospéré : « celui qui menace d’autres hommes doit voyager avec son linceul » .
MON TROISIEME CONSEIL POUR MOUSSAÏLAMA LE MENTEUR : « UN HOMME QUI MENACE LES AUTRES, QUI MENT, QUI CALOMNIE, QUI OFFENSE ET DIFFAME NE SERA EN SECURITE NULLE PART SUR CETTE TERRE » !
Venant au nom derrière lequel tu t’es caché pour mentir, diffamer, offenser et menacer est celui d’un prophète d’Allah. Il doit être révéré et tu l’as Sali ! Tu verras de tes propres yeux les conséquences. J’ignore quel est ton nom, mais il est probable que pour commettre une telle hérésie, on peut imaginer que tu ne portes pas un nom de prophète d’Allah ! Tu as dit que ton nom est Yacouba, or Yacouba est Yaqub ou Yaquba ou jacob qui est le 2e fils d’Is-Haq (Issahaqa) qui est lui-même le 2e fils d’Abraham et de Sarah, et père de Youssouf ou Joseph. Alors que Jacob revenait de chez son oncle maternel, chargé d’épouses, d’enfants dont 12 garçons fondateurs des 12 tribus d’Israel, de bétails et d’esclaves, il passa la nuit en pleine brousse. Un ange lui apparut et avec lequel il lutta toute la nuit.
Annabi Yaqub était un athlète et, vers le petit matin il s’énerva et commit l’imprudence de tenter de terrasser l’ange ; alors, l’ange lui a juste touché le nerf sciatique et Jacob claudiqua et ne put plus lutter avec l’être divin qui lui dit : « c’est bien Jacob, tu as lutté avec un être divin et tu es resté vivant et fortifié ; tu es désormais ISRAEL et non Jacob ». Israel signifiant boitillant ou claudiquant. C’est une leçon infligée par Allah, Lui-même, à son prophète, leçon de modestie et de prudence.
Ainsi, MON QUATRIEME CONSEIL A MONSIEUR LE MENTEUR : « TU AS INSULTE, OFFENSE, CALOMNIE, DIFFAME ET MENACE D’HONNETES PERSONNALITES DE CE PAYS DONT LE CRIME EST QU’ELLES N’ONT PAS ETE SOLUBLES DANS L’UDPM. SOIS DONC MODESTE ET TRES PRUDENT CAR TU NE POURRAS JAMAIS VAINCRE TOUS CEUX QUE TU AGRESSES ET UN JOUR UN DE CEUX-LA TE TERRASSERA ET S’ASSOIERA SUR TON VENTRE ».
Revenant à notre société, on se demande, avec amertume, quelle éducation a reçu Moussaïlama le Menteur ! Il agresse ses pères, mères, oncles, tantes, aînés et cadets ! Un jour Me Demba Diallo (Qu’Allah soit bienveillant pour lui) a fait une sortie acide contre l’UDD à travers l’UDPM. Les regards se sont tournés vers moi pour répondre et ma réponse a été la suivante : « Demba est un grand frère et qui m’a toujours traité en bon petit frère : je respecte les usages et je ne croiserai pas le fer avec lui parce qu’ il a critiqué l’UDPM, en réalité. Je ne détiens aucune légitimité pour cela. Comme je le connais, il pourrait dire qu’on lui envoie un agneau sacrificiel et en profitera pour agonir certains d’entre vous et, comme à l’époque certains rasaient les murs, aucune réponse n’a été donnée à Me Demba Diallo ! Mais, qu’il me soit permis de donner un dernier enseignement pour Monsieur le Menteur. Dans la Thora, Lévitique, Chapitre 19, Verset 32, page 375 Allah dit ceci, au fils d’Adam : « lève-toi à l’aspect d’une tête blanche et honore la personne du vieillard : crains ton Dieu ! Je suis l’Eternel ». Donc MON CINQUIEME CONSEIL POUR MOUSSAÏLAMA LE MENTEUR : « RESPECTE DONC CET ENSEIGNEMENT SACRE D’ALLAH » !
Ceci est la première partie de ma réaction pour permettre à Moussaïlama le Menteur de mettre sa menace à exécution et j’attends de lui trois petites choses ;
- Qu’il sorte la terre de son orbite ;
- Qu’il fasse sortir le soleil de l’Ouest et qu’il le fasse coucher à l’Est ;
- Qu’il fasse tomber, dans l’atome de l’hydrogène, l’électron sur le noyau.
HIRRI !
Pr El Hajj Younouss Hamèye DICKO
Commandeur de l’Ordre National du Mali
Chevalier de l’Ordre Internationale des Palmes Académiques du CAMES
Ancien Ministre