Selon lui, au rythme où les événements se déroulent dans le centre de notre et dans la région de Ségou, il existe une bonne raison pour tout bon observateur d’être pessimiste. Car, d’une part, suite à l’insécurité qui s’est installée dans la région de Ségou, l’Office du Niger risque d’être privatisé, parce que les ouvrages dépériront faute d’entretien. Et d’autre part, dit-il, les populations ne pourront plus vivre comme auparavant dans cette zone à cause de la contamination due à l’utilisation de munitions radioactives (uranium affaiblie) par le détachement de l’Armée française déployé dans la zone. « Qu’Allah sauve nos populations de l’incurie de ce régime », a-t-il souhaité.
À propos de la corruption au sein notre institution judiciaire, il dira que la 3e République a cimenté ses institutions avec la corruption. Les pouvoirs de nominations exclusifs du président de la République sont la preuve irréfutable de cette hypothèse. Et de poursuivre que ce phénomène domine tout l’échafaudage institutionnel, changeant ainsi les rapports avec le pouvoir en relations avec le clientélisme et la concussion. « C’est pourquoi la trajectoire de l’État malien se résume du clientélisme sous Alpha et l’ADEMA à la criminalisation de l’État avec ATT et l’ADEMA, pour aboutir à l’Etat effondré avec IBK et l’ADEMA. Donc ne rêvons pas, la lutte contre la corruption passe nécessaire par la construction d’un nouvel État », a-t-il laissé entendre.
À le croire, la corruption et la mauvaise gouvernance sont pires que les groupes armés. D’ailleurs, poursuit-il, ce sont ces deux fléaux qui ont favorisé la création de ceux-ci. Il ajoutera que les partenaires internationaux ne peuvent que les dénoncer, mais l’initiative des réformes afin de renforcer l’Etat dans le sens de la prise en compte de l’intérêt général réside seulement dans le sursaut des élites. Aussi, il a déclaré que le plus amer, c’est de constater que la France a choisi le côté des corrompus contre le peuple.
S’agissant de l’organisation des prochaines législatives, il précise que la tenue de celles-ci conduira certainement à l’une des trois propositions avancées par le Mouvement Démocratique et Populaire (MDP), à savoir que : le régime IBK et le système ADEMA n’échapperont pas au destin réservé aux systèmes extractifs exclusifs. Car, dit-il, comme dans un sable mouvant, chaque mesure qu’ils prendront pour se sauver les enfoncera davantage. « Certains sinon beaucoup d’acteurs croient qu’ils rateront l’histoire en ne participant pas aux législatives. Pour moi, je crois qu’ils ont tout faux, parce que la future Assemblée nationale sera l’instrument de la mise à mort du Mali. Ne pas participer prolongera l’agonie certes, mais nous nous donnerons la chance de nous en sortir », a-t-il proposé.
De sa lecture, les élections législatives programmées au Mali constituent une véritable imposture politique à l’encontre du peuple malien. À ses dires, pour la énième fois, la 3e République se prépare à accoucher d’une Assemblée nationale, produit de l’inceste entre une majorité illégitime, incompétente et une opposition illisible. « La route de la vérité n’est autre que la constituante pour que ce pays arrête d’emprunter le sentier battu », a-t-il conclu.
Mama PAGA
Source: Journal le Pays- Mali