Le président russe a ordonné la loi martiale dans les régions qui ont été rattachées à la Fédération de Russie et que l’Ukraine considère comme siennes. Cette annonce survient dans le contexte, notamment, de contre-offensive ukrainienne vers Kherson.
S’exprimant en visioconférence lors d’une réunion du Conseil de sécurité russe ce 19 octobre, Vladimir Poutine a annoncé l’instauration de la loi martiale dans les régions de Kherson et de Zaporojié, ainsi que dans les Républiques populaires de Donetsk et de Lougansk, dans le Donbass. Le Kremlin a ensuite publié un décret annonçant l’entrée en vigueur de cette loi martiale localisée à partir du 20 octobre à minuit.
Les quatre régions concernées sont des territoires que l’Ukraine considère comme siens, mais dont les autorités locales ont signé avec le président russe des traités d’adhésion à la Fédération de Russie fin septembre. Ces rattachements, considérés comme illégaux par Kiev et les Occidentaux notamment, font suite à l’organisation de référendums dans ces territoires. Les autorités ukrainiennes et leurs alliés avaient d’emblée fait savoir qu’elles ne reconnaîtraient aucune légalité à ces scrutins, réalisés en période de conflit.
Evacuation des civils de Kherson
L’annonce de Vladimir Poutine de ce 19 octobre survient dans un contexte militaire difficile dans certains territoires concernés par «l’opération militaire spéciale» russe, entamée fin février dernier : les forces ukrainiennes mènent une contre-offensive, notamment dans les régions de Kherson (sud) et Kharkov (nord), avec l’appui de plusieurs Etats occidentaux dont les Etats-Unis, en matière d’armements et de logistique.
Le 18 octobre, le général Sergueï Sourovikine a annoncé que l’armée russe s’apprêtait à évacuer la population de la ville de Kherson, dans la région du même nom, face à une situation «tendue» où «l’ennemi n’abandonne pas ses tentatives d’attaques sur les positions des troupes russes». Selon les précisons du chef de l’administration de la région, Vladimir Saldo, les autorités russes ont prévu d’évacuer «de 50 000 à 60 000 personnes vers la rive gauche du Dniepr».
Ces derniers jours, face à cette contre-offensive, la Défense russe a indiquer procéder à de nombreuses frappes visant «le commandement militaire et les systèmes énergétiques de l’Ukraine».
Source : RT France