Le procès de cet ex-membre présumé d’Ansar Eddine poursuivi pour des crimes de guerre et crimes contre l’humanité prétendument commis à Tombouctou, entre 2012 et 2013, s’ouvrira ce mardi en présence des juges Antoine Kesia-Mbe Mindua, Tomoko Akane et Kimberly.
Il nous revient qu’au cours de ces audiences, l’accusation prononcera ses déclarations liminaires auprocès. Les Représentants légaux des victimes et la Défense feront également leurs déclarations liminaires à une date ultérieure avant le début de leurs présentations des preuves respectives. Notons que la présentation des éléments de preuve par l’Accusation débutera le 25 août 2020.
Il est à rappeler que le 30 septembre 2019, la Chambre préliminaire a rendu une décision confidentielle confirmant les charges de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité portées à l’encontre de Al Hassan et a renvoyé l’affaire en procès. Et le 18 novembre 2019, la Chambre préliminaire a rejeté la requête de la Défense aux fins d’autorisation d’interjeter appel de la Décision de confirmation des charges dans l’affaire Al Hassan.
Deuxième jihadiste malien à comparaitre à la CPI après Ahmad Al Faqi, coupable de la destruction de mausolées à Tombouctou et condamné à neuf ans de détention, Al Hassan risquera gros pour les nombreux crimes commis dans la cité des 333 saints entre 2012 et 2013.
Visé par un mandat d’arrêt délivré par la CPI, Al Hassan avait été livré le 2 mai 2017 aux autorités maliennes, après avoir été arrêté quelques jours plus tôt par des militaires français avant d’être transféré à la Haute juridiction internationale.
Commissaire de la police islamique à Tombouctou et chargé d’y faire respecter la charia, Al Hassan est accusé de crimes contre l’humanité (torture, viol et esclavage sexuel, persécution de la population pour des motifs religieux et sexistes…) et de crimes de guerre (atteintes à l’intégrité corporelle et atteintes à la dignité de la personne humaine, attaques intentionnellement dirigées contre des bâtiments consacrés à la religion et monuments historiques, condamnations prononcées sans jugement.
Abdoulaye DIARRA
Source : l’Indépendant