Selon le site « Le Monde Afrique », « la France négocie avec le Mali le retour des migrants irréguliers ». Le journal français est formel. La question du retour des migrants était au cœur de la visite effectuée en fin février au Mali par le ministre français, Philipe Edouard. Le ministre des Maliens de l’extérieur et de l’intégration africaine, Yaya Sangaré, selon le confrère, que « le sujet a bien été abordé lors du déplacement d’Edouard Philippe. « La discussion était très amicale. Je n’ai pas senti de tensions. Mais les Français trouvent que nous ne délivrons pas assez de LPC. Nous étions à 11 % de délivrance il y a environ deux ans. Aujourd’hui, nous sommes à 62 %. Eux disent qu’on est à 49 %. Quoiqu’on dise, la tendance est positive (…). Il ne faut pas entrer dans une guerre des chiffres ! Les autorités françaises trouvent qu’il y a une vague de migrants irréguliers maliens qui arrive. Mais nous, nous n’avons pas de statistiques », confie Yaya Sangaré au Monde Afrique.
Le gouvernement du Mali, selon le Premier ministre, Soumeylou Boubèye Maïga, prendra toute sa part dans la régulation des flux migratoires (…). « Parce que si nous ne prenons pas toute notre part dans cette gestion, bientôt nous manquerons d’interlocuteurs en Europe. On voit bien que la question de la migration est devenue un enjeu de politique intérieur majeur dans la plupart des pays », ajoute le chef du gouvernement.
A travers « Le Monde Afrique », on apprend que l’ancienne puissance coloniale a signé, en octobre 2018, 43 accords bilatéraux de réadmissions avec le Mali. Mais, entre 2006 et 2009, le Mali a, à deux reprises, refusé l’arrangement proposé par les Français. La France va-t-elle expulser massivement les Maliens en situation irrégulière sur son sol ?
Diasporama : le calvaire ivoirien
Les autorités ivoiriennes ont pris des nouvelles mesures portant renforcement des contrôles aux frontières. « Ne peuvent désormais entrer sur le territoire national que les voyageurs détenteurs des documents suivants : le passeport biométrique ou sécurisé ; la carte nationale d’identité biométrique ou sécurisé ; le laissez-passer ou le sauf conduit. Ne sont plus acceptés les cartes d’identités ordinaires, les extraits d’actes de naissance et les cartes consulaires initialement autorités comme document de voyage pour les ressortissants de la Cedeao ».
Acceptée au départ, la carte Nina est aujourd’hui rejetée par plusieurs services de la Côte d’Ivoire. De source crédible, il nous revient que la carte Nina ne peut pas servir de document d’identification pour nos compatriotes vivantes sur le sol ivoirien à partir du 30 juin 2019. Le Mali n’a pas encore adopté la carte biométrique de la Cedeao.
Mais avant cette échéance, les forces de sécurité auraient déjà malmené des Maliens qu’ils ont arrêtés avant de les libérer contre paiement de 10 000 FCFA par personne. C’est dire que la diaspora malienne vit un calvaire qui pourrait aller crescendo dans les mois à venir.
Le Monde Afrique