Au sortir de la signature de la feuille de route pour les négociations à Alger, les groupes armés ont reconnu l’intégrité, l’unité et la laïcité du pays. D’où la satisfaction du chef de l’Etat qui s’en est ouvert aux forces vives tout en plaçant les barrières à ne pas franchir.
Le 24 juillet dernier, le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita a rencontré les forces vives de la nation dans le but de les informer des grandes décisions issues des pourparlers d’Alger. Parmi, les couches de la société invitées, il y avait l’Union des radios et télévisions libres (Urtel), l’Association des éditeurs de presse privée (Assep), le Groupement patronal de la presse écrite (Groupe) et la Maison de la presse.
Ces structures faitières de la presse ont tenu à faire une restitution à la base d’où la rencontre de mercredi dernier à la Maison de la presse. Le principal conférencier, Ibrahim Coulibaly, vice-président de l’Assep, a fait le compte rendu des échanges avec le chef de l’Etat qui ont porté sur les pourparlers inter-maliens d’Alger qui ont abouti à la signature d’une feuille de route acceptée par tous.
Citant les propos du chef de l’Etat,le vice-président de l’Assep, Ibrahim Coulibaly, dira qu’il a tenu à assurer ses interlocuteurs sur des points saillants : l’intégrité territoriale du Mali, la souveraineté nationale sur l’ensemble du territoire et le caractère laïc pays qui ne sont pas négociables. Et au président IBK d’insister qu’il n’y aura ni autonomie, encore moins indépendance pour qui que ce soit.
Le chef de l’Etat, selon M. Coulibaly, a fait remarquer qu’il est contre l’existence des milices et des groupes d’auto-défense qui ne seront plus acceptés. « C’est l’armée seule qui aura la responsabilité de garantir la sécurité sur l’ensemble du territoiremalgré que les défis en matière de formation et d’équipements sont énormes », a-t-il rapporté.
Le président de la Maison de la presse, Makan Koné, a appelé la corporation à s’impliquer dans le processus de négociation et de réconciliation nationale comme elle l’a fait de 2012 à nos jours. « Avec l’évolution de la situation, nous devons faire un traitement de l’information qui assure la préservation de l’unité nationale, la sauvegarde de l’intégrité du territoire, la protection du moral des forces de défense et de sécurité, etc. », a-t-il plaidé.
Le représentant du ministre de l’Economie numérique, de l’Information et de la Communication, Alassane Souleymane, a fait part de la fierté du chef du département qui ne peut qu’accompagner l’initiative des organisations professionnelles de la presse.
« Le Mali est dans une dynamique de reconstruction, de mobilisation, de retrouvailles et de sortie de crise qui nécessite l’implication de toutes le forces vives de la nation. Votre action témoigne de l’intérêt que vous accordez aux démarches entreprises par les plus hautes autorités dans le sens de la réconciliation nationale et de la paix », a-t-il déclaré.
Alpha M. Cissé