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Pourparlers d’Alger : LA PRESSE BRIEFEE SUR LE DOCUMENT DE SYNTHESE DE LA MEDIATION

Le texte, soutient le ministre Abdoulaye Diop, ne parle ni d’autonomie ni de fédéralisme. Il constitue une bonne base pour un préaccord 

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La restitution des résultats de la rencontre entre le gouvernement et les groupes armés du 20 au 23 octobre dernier à Alger, sous la conduite de la médiation internationale a débuté samedi par une conférence de presse à l’hôtel Radisson Blu de Bamako. La rencontre était animée par le ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et de la Coopération internationale, chef de la délégation malienne, Abdoulaye Diop, et ses collègues de l’Action humanitaire, de la Solidarité et de la Construction des régions du nord, Hamadoun Konaté et de la Réconciliation nationale, Zahabi Ould Sidi Mohamed.

Dans sa déclaration liminaire, le ministre Abdoulaye Diop a déclaré que la rencontre qui vient de se tenir dans la capitale algérienne a permis à l’équipe de la médiation internationale de présenter un document de synthèse élaboré sur la base des propositions faites par les différentes parties (le gouvernement, la Coordination des mouvements de l’Azawad et les Mouvements signataires de la plate forme d’Alger). Il a précisé que cette rencontre se situait dans le cadre de la phase II des pourparlers qui doit en principe aboutir à la signature d’un préaccord. Le chef de la délégation malienne a apprécié le contenu de ce document de synthèse qui ne remet pas en cause les principes fondamentaux du pays à savoir le respect de l’intégrité territoriale, l’unité nationale et la forme laïque et républicaine de l’Etat. Il a aussi expliqué que les éléments de propositions de la médiation concernent les questions politiques et institutionnelles, les questions de défense et de sécurité, les questions de développement économique, social et culturel et les questions humanitaires, de réconciliation et de justice. Abdoulaye Diop fait également cas d’une nouvelle forme de gouvernance au niveau local en vue de booster le développement économique, social et culturel. Cette nouvelle forme de gouvernance, a t-il expliqué, instaurera par exemple l’élection des élus locaux au suffrage universel direct (maires, conseils de cercle et assemblées régionales).

«Ce document ne parle ni d’autonomie ni de fédéralisme. Il constitue pour nous une bonne base pour un préaccord… A mon avis, aucune des parties n’a automatiquement rejeté son contenu… Donc, nous revenons d’Alger très confiants et nous mettons à profit ce temps pour améliorer le document avant la reprise des pourparlers en mi novembre», dira le ministre Diop. Après la signature d’un préaccord, a-t-il annoncé, la troisième phase des pourparlers sera consacrée à la signature d’un accord définitif au Mali. Par ailleurs, le ministre Diop dira que la Communauté internationale sera le garant de l’application correcte de l’accord définitif signé par les protagonistes.
Les questions des journalistes ont essentiellement porté sur la sécurité et la défense, avec notamment la réintégration des éléments des groupes dans l’armée nationale. En réponse, les conférenciers ont indiqué ce travail se ferra progressivement après la signature d’un accord définitif. « Le redéploiement de l’armée sur l’ensemble du territoire commencera immédiatement après la signature d’un accord de paix et il prendra au moins une année. La reforme de l’armée dont il est question nous permettra de bâtir une armée avec tous les fils du pays. Mais cette armée ne sera le refuge d’aucun criminel…L’intégration des ex-combattants va concerner ceux qui ont une expertise militaire avérée. Pour les autres, ils pourraient être accompagnés par l’Etat dans le cadre de leur insertion socio-économique dans leurs localités», a détaillé le ministre Hmadoun Konaté qui était le chef du groupe thématique sur les questions de défense et de sécurité. Selon lui, le nombre des ex-combattants qui seront intégrés dans l’armée n’est encore déterminé.

Pour le ministre de la Réconciliation nationale, Zahabi Sidi Ould Mohamed, il faut capitaliser à tout prix les acquis d’Alger pour aller de l’avant dans le cadre de la recherche de paix et pour la réconciliation nationale au Mali. «Le document de la médiation internationale est pour nous une sorte de charte pour la réconciliation nationale», a-t-il dit.

M. KEITA

source : essor

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