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Pour une gouvernance financière locale plus vertueuse : Journalistes et militants de la société civile se concertent

La Cité des Balanzans, Ségou, a abrité du 3 au 5 juillet dernier, une session de formation des médias sur la Gestion des finances publiques des collectivités territoriales. Cette activité qui regroupe une cinquantaine de participants (journalistes et militants de la société civile) issus de toutes les régions du pays, est initiée par le Programme de Gouvernance Locale (intitulé en anglais Sub-National Governance Program-SNGP) sur financement de l’Agence Américaine pour le Développement international (USAID).  Elle visait à permettre aux participants d’être outillés sur les processus d’élaboration, d’exécution et de suivi-évaluation des plans et budgets au niveau national et au niveau des collectivités territoriales.

Parmi les thématiques abordées lors de cette rencontre, figurent entre autres,la planification stratégique et opérationnelle du PDSEC, le processus de budget-programme, la budgétisation sensible aux questions relatives au genre.

Présidée par le vice-président du Conseil régionale de Ségou, Yaya BAMBA, la cérémonie d’ouverture s’est déroulée en présence des représentants de la mairie de Ségou, du programme SNGP et des services techniques intervenant dans les collectivités.

Dans son mot introductif, M. BAMBA a insisté sur la nécessité d’une plus grande implication de la presse et des Collectivités territoriales pour une gouvernance financière locale plus vertueuse. Avant de remercier le SNGP pour son initiative d’organiser une formation à l’attention de ces acteurs ci-dessus.

Quant au modérateur, Ali Diarra, il a indiqué que le budget-programme est un outil très important, efficace et efficience dans la gestion des ressources publiques. Pour soutenir le bien fondé de la réforme en cours, il dira que le Mali doit lier ses dépenses aux performances de développement pour le bonheur des populations.

Pour sa part, Moussa Nassoko a précisé que le Projet de Développement Social Economique et Culturel est l’outil de pilotage et gestion de la collectivité. Il a souligné que pour son efficacité, l’élaboration de celui-ci exige la participation de toutes les couches de la société, surtout les plus vulnérables. Et de regretter au passage qu’au Mali, le besoin et la préoccupation des couches vulnérables notamment les femmes et jeunes ne soient pas pris en compte par les décideurs politiques.

De son côté, Sata Traoré a invité les journalistes de sensibiliser les décideurs politiques sur la nécessité de prévoir un budget de la gent au niveau du PDSEC des collectivités.

A signaler que certaines régions du Nord n’ont pas pu participer, pour cause de problème de transport, à la tenue de la dite formation, le SNGP prévoit éventuellement d’organiser une formation à leur attention.

A titre de rappel, d’un cout total de 21 millions de dollars soit environ 11 milliards de F CFA, le Programme SNGP a pour but de faire la promotion des changements ciblés dans les systèmes de gestion des finances publiques aux niveaux national et régional.

Ce programme d’envergure nationale couvrira toutes les régions du Mali et le District de Bamako. Le projet SNGP est mis en œuvre par Tetra Tech, ARD, en partenariat avec Management Systems International (MSI), Banyan Global, Groupe de Suivi Budgétaire (GSB) et Women In Law and Development in Africa (WILDAF).

Mali SNGP depuis 2016 travaille avec les médias pour informer et sensibiliser les populations maliennes sur la gestion des finances publiques. A cet effet Mali SNGP a réalisé des dizaines de débats publics, de conférences, de points de presses, de caravanes sur plusieurs thématiques relevant de la gestion des finances publiques.

Par ailleurs, pour une gouvernance financière locale plus vertueuse, certains estiment qu’il est nécessaire de constitutionnaliser le principe de reddition des comptes et institutionnaliser l’obligation de rendre compte au niveau de plusieurs départements et institutions publiques ou semi-publiques. Ainsi, beaucoup mettent un accent particulier sur le développement de l’autonomie financière des collectivités. Les ressources transférées par l’Etat, à elles seules, ne suffisent pas pour atteindre cet objectif. D’autant que l’essentiel des dépenses effectuées au niveau des collectivités, notamment en matière d’infrastructures, d’éducation, de santé, d’habitat… demeure encore réalisé par l’Etat et ses établissements et entreprises publiques. Sans un accompagnement efficace d’une presse bien formée et outillée sur ces questions, il sera quasi difficile, voire impossible de concrétiser cette dynamique de changement des collectivités qui optent pour une gestion financière plus vertueuse, gage d’un développement harmonieux.

 

KIBARU

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