La Maison de la presse a servi de cadre, hier jeudi, à une conférence de presse organisée par les responsables de la plateforme des associations de la société civile malienne. Cette rencontre a été mise à profit pour annoncer la tenue d’une série de marches sur toute l’étendue du territoire national, ce mardi 26 mai. Cela, en vue de soutenir l’accord de paix issu des pourparlers inter-Maliens d’Alger signé le 15 mai dernier à Bamako par le gouvernement malien, certains groupes armés et l’équipe de médiation internationale ayant supervisé les négociations.
Selon le président de la plateforme des associations de la société civile, cette série de marches est destinée à sceller une union sacrée autour de la République. Il a précisé qu’à Bamako, elle démarrera à 8h00 – comme pour toutes les capitales régionales – au niveau de la place de la liberté et culminera sur le boulevard de l’Indépendance. Il a indiqué que cette manifestation démontre une prise de conscience de la société civile sur la nécessité de jouer un rôle jusque-là peu mené par une classe politique« anormalement amorphe ».
Abondant dans le même sens, l’ancien Premier ministre Mohamed Ahmed Ag Hamani a rappelé la faillite de la classe politique malienne à jouer le rôle qui lui est dévolu.
Il a souligné que la démocratie telle que nous la pratiquons a montré ses limites, d’où la nécessité pour lui de revenir à nos valeurs.
Pour lui, l’objectif de cette série de marches est de montrer l’engagement de la société civile à soutenir et à accompagner le gouvernement dans la mise en œuvre de l’accord, lancer un appel à la CMA pour saisir de façon urgente la main tendue par la Mère-Patrie avant qu’il ne soit trop tard. Ce qui est, selon lui, synonyme des sanctions annoncées contre les rebelles en cas de persistance de leur refus de signer l’accord.
M.DIOP
Source: L’Indépendant