Visiblement, le déplacement effectué à Alger par les séparatistes ne sera qu’un de plus. Selon nos informations, ils ne sont pas sur place pour négocier quoi que ce soit, si ce n’est la prise en compte de leurs amendements dans l’accord obtenu à l’issue des pourparlers inter-Maliens d’Alger.
C’est ainsi que leurs chefs comme Bilal Ag Cherif et Alghabass Ag Intalla, ont refusé de se rendre dans la capitale algérienne. Ils ont plutôt laissé partir des seconds couteaux à l’image du Secrétaire général du MAA-dissident, Mohamed Lemine Ould Sidatt, désavoué par une grande partie de ses éléments, Nina Walet, Mahamadou Djeri Maïga, Attaye Ag Mohamed, etc.
De prime abord, l’on sait que ces derniers ne peuvent prendre aucune décision engageant leurs mouvements. Ils ne feront que suivre les instructions dictées par leurs mentors. Bien que ces derniers soient toujours attachés à la prise en compte de leurs amendements relatifs à la reconnaissance officielle de l’ » Azawad » comme une entité géographique, politique et juridique ; la création d’une assemblée interrégionale couvrant les régions de Kidal, Tombouctou, Gao, Ménaka et Mopti et un quota de » 80% de ressortissants de l’Azawad » dans l’effectif de l’armée qui sera déployé au nord du Mali, dans l’accord, il semble qu’une donne motive leur démarche. Il nous est revenu qu’ils souhaiteraient également obtenir une amnistie de leurs chefs notamment Iyad Ag Ghali. Ce qui ne semble pas être partagé par les mouvements de la plateforme qui souhaitent que justice soit rendue aux victimes.
Reste à savoir si la médiation prendra cela en compte alors que l’accord prévoit clairement de punir les auteurs de crimes au nord du Mali. C’est sans doute une chose qui fait peur aux chefs séparatistes quand on sait qu’ils sont presque tous impliqués dans des violations des droits de l’homme.
Massiré
Source: L’Indépendant