Les automobilistes souffrent, le ministère des transports et de la mobilité urbaine et son partenaire détenteur de monopole ‘’ Mali Technic System’’ se sucrent. Cela n’est pas le nom d’une comédie théâtrale encore moins celui d’un film. C’est malheureusement la triste réalité que vivent des centaines d’automobilistes qui sont obligés comme l’exigent les textes de faire recours au contrôle technique. De quoi s’agit- il en réalité ? Une des principales exigences de la sécurité routière, le contrôle technique, est obligatoire aussi bien pour les véhicules légers que pour les véhicules lourds. Cet examen, effectué sans démontage sur les organes essentiels du véhicule permet d’identifier les défaillances susceptibles de porter atteinte à la sécurité des usagers de la route et à l’environnement. Le dit contrôle est réalisé dans le centre et par des contrôleurs techniques agrées par le ministère des transports. Pour Bamako, l’usager se présente à Mali Technic System sis à Sogoniko et dans ses démembrements régionaux au niveau des régions. En s’intéressant au cas particulier de Bamako, les travailleurs qui vont à Sogoniko pour la visite technique, risquent de perdre leur journée de travail à cause de l’existence d’un réseau bien huilé et mis en place pour détrousser les usagers. Ce ne sont pas les chauffeurs de taxi, sotrama et autres particuliers qui diront le contraire.
Ces agissements vexant continuent de plus belle malgré l’engagement de Mali Technic System, il y a 5 ans d’augmenter le centre de contrôle pour soulager les usagers et décongestionner l’unique centre de contrôle.
Excédés par ces mauvaises pratiques assimilées à un manque de respect et un mépris total, des usagers qui pensaient que les associations de consommateurs allaient s’approprier de ce combat, ont finalement contacter l’association malienne de lutte contre la corruption et la délinquance financière qui, à son tour, a saisi le ministère des transports et de la mobilité urbaine avec ampliation au Vérificateur Général pour demander des informations relatives aux centres de contrôle technique automobile qui, en plus de son aspect de contrôle sécuritaire, est une véritable boîte à sous pour l’état.
Des interrogations se bousculent par rapport à ce centre de contrôle et seule une mission du Vérificateur Général permettra de répondre à ces différents questionnements qui sont : l’attribution du monopole accordé à Mali Technic System s’est passée dans les règles de l’art ? Ce monopole peut- il être réviser ? Quid des rentrées d’argent et de la gestion de ces fonds au niveau du département des transports et de la mobilité urbaine ? Existe-t-il une complicité entre le ministère des transports et de la mobilité urbaine et Mali Technic System ? D’autres accusations s’apprêteraient à tomber sur la table du vérificateur général dans les moments à venir.
Affaire à suivre
Oumar Baba TRAORE
Source: L’Analyste