C’est dans le cadre de la promesse faite par la France en septembre 2017 autour de la Table-ronde de financement du Programme national de développement (PND) à Paris, que le Tchad vient de bénéficier d’un prêt d’un montant de 40 millions d’euros, dont 30 millions, serviront à payer les salaires de près de 90 000 fonctionnaires civils tchadiens et les 10 millions restants assureront le paiement de plus de trois mois de pension des retraités.
Selon le communiqué publié par l’Agence française de développement (AFD) le 7 décembre 2018, ce prêt est d’une durée de vingt ans avec un taux d’intérêt préférentiel. Des conditions qui entrent dans les critères de soutenabilité de la dette du pays définis par le Fonds monétaire international (FMI), explique le directeur de l’AFD au Tchad, Olivier Cador. À cet appui budgétaire s’ajoute un don destiné au secteur de la santé d’une valeur de 10 millions d’euros excédant du coup le montant de celui de l’année 2017 dont les objectifs étaient également similaires.
Lors de la Table-ronde de 2017, les annonces des bailleurs publics, dont la France, s’élevaient à 7 milliards de dollars pour le PND, tandis que celui pour le secteur privé avait atteint 13 milliards de dollars. À noter que, depuis juin 2017, le FMI prête au Tchad sur trois ans, 312,1 millions de dollars, un pays pétrolier en proie à une crise économique aggravée depuis la chute du prix du baril en 2014. Après le prêt, le FMI a recommandé à N’Djamena de baisser la masse salariale à la charge de l’Etat et de régler ou de rééchelonner ses dettes. Des mesures qui ont causé depuis 2016 de nombreuses grèves à travers le Pays.
ISSA DJIGUIBA
Source: Le Pays