Du 23 au 25 mars 2015, la Maison des Femmes de Sabalibougou a abrité un atelier de formation sur le renforcement des capacités des leaders des organisations féminines du Mali. Organisé par le Collectif des Femmes du Mali (COFEM), grâce à l’appui financier de la Fondation Nationale pour la Démocratie (NED) à travers la MISAHEL, le présent atelier avait pour thème : « l’intégration du genre dans le processus de paix et les pourparlers inter-maliens. »
Ainsi, les modules retenus pour cette session de formation sont entres autres : le leadership ; le genre ; la prévention et gestion des conflits ; l’information des femmes sur le processus de paix inter-malien ; la présentation de l’accord paraphé par le gouvernement et quelques groupes armés ; la stratégie adoptée pour informer les femmes à la base sur le processus de paix notamment l’accord d’Alger ; la sensibilisation des populations, particulièrement les femmes de Bamako sur leur implication dans le processus et réconciliation et l’échange sur le contenu de la résolution 1325 en vue d’une meilleure appropriation.
En effet, cet atelier annonce le départ d’une série de formations et de séances de sensibilisation des femmes sur le concept genre, la technique de prévention et de gestion des conflits. C’est pourquoi, la présidente de la Cofem Mme Haïdara Djénéba Haïdara n’a pas manqué d’évoquer le contexte dans le lequel se tient la présente session de formation. Il s’agit à travers celle-ci de pouvoir faire des recommandations, en vue d’une intégration du genre dans le processus de paix en cours. En même temps, la présidente du Cofem n’a manqué d’énumérer les objectifs recherchés par la tenue du présent atelier. Ceux-ci sont : le renforcement des capacités de 30 femmes leaders des organisations féminines du cercle de Diéma (région de Kayes), Mopti, Sikasso, Macina (région de Ségou), Tombouctou, Gao et le District de Bamako ; l’information de 160 femmes leaders à travers une conférence sur le processus de paix inter-maliens(pourparlers d’Alger) dans chaque zone d’intervention du projet d’ici la fin de l’année 2015.
La représentante de l’Union Africaine pour le Mali et le Sahel (MISAHEL) Mme Nathalie Koné Traoré, pour sa part s’est appesantie sur le rôle déterminant que son organisation ne cesse de déployer au service de la paix au Mali. Elle, dans fonctionnement, conformément à l’accord de Maputo attache une dimension au respect des droits en général et ces des femmes en particulier. C’est pourquoi, quant elle a été saisie par le Collectif des femmes du Mali, pour l’accompagnement de ces différentes sessions de formation sur le processus de paix en cours dans notre pays, la Misahel n’a pas hésité d’apporter son appui technique. Mme Nathalie Koné Traoré a également donné l’assurance à ces femmes, la disponibilité de son organisation à les accompagner dès que le besoin sera là.
La représentante du ministre e la Femme, de l’Enfant et de la Famille Mme Kanouté Oumou Samaké s’est insisté sur le besoin d’implication des femmes dans la recherche de la paix. Cela devrait se faire par une initiation au genre, à la gestion des conflits pour un retour définitif de la paix. Accordant une dimension particulière aux femmes dans le processus, la représentante du ministre dira aucune action dans ce sens ne sera de trop, vue la complexité du problème. Et Mme Kanouté Oumou Samaké d’ajouter que : « l’importance du rôle des femmes dans la gestion des conflits a été démontrée à suffisance ». C’est pourquoi, il est nécessaire voir indispensable de les préparer à mieux tenir ce rôle à tous les niveaux à travers tout le pays. Trouvant, la démarche du Cofem salutaire, la représente du ministre dira que ce projet servira d’un appui important à l’action gouvernementale et de toute la société civile pour mettre les maliens au même niveau d’information sur les pourparlers inter maliens.
Diakalia M Dembélé
source : L’Informateur