La maison de la presse a abrité une conférence de l’opposition animée cette fois par Tiébilé Dramé et non le chef de de fil attitré Soumaïla Cissé. Des communales à la nouvelle opposition, aucun sujet n’a été épargné par le président du PARENA.
A moins de 3 semaines des élections maintes fois reportées, l’opposant le plus gênant n’a pas fait dans la demi-mesure. Il a commencé par dénoncer l’irrégularité ayant consisté à promulgué la loi électorale à seulement un mois environ du scrutin, soit le 17 Octobre dernier pour une élection censée se tenir le 20 novembre, M. Dramé a dénoncé des irrégularités.
Légalement, ce sont les 6 mois suivant la promulgation donc en Avril 2017 que devraient se tenir lesdites consultations, a indiqué Tiébilé Dramé en confirmant par la même occasion la saisine de la Cour de justice de la CEDEAO par l’opposition, afin que soit dit le droit.
Ce qu’il appelle «pilotage à vue» est un manque de considération pour lequel le peuple doit sévir par les urnes, estime le président du Parena.
L’ancien patron de la diplomatie a par ailleurs mis en garde le pouvoir au sujet de l’affaire Sanogo. «Si le pouvoir s’amuse à le libérer, on verra bien ce qui va se passer», a- t-il déclaré, estimant que quand l’Etat est défaillant et doit passer la main à la CPI après trois années sans avancée conséquente du dossier.
«Trois ans après, on peut dire que l’Etat malien a failli», a martelé M. Dramé, en profitant de l’occasion pour évoquer l’insécurité grandissante et inviter le pouvoir à aller aux concertations nationales. «Quelques mois auparavant, on ignorait de quoi il s’agissait mais depuis des jours , l’opinion converge avec ce que nous avons préconisé », a -t-il mentionné laissant entendre au passage que le Mali se trouve dans une impasse que seule la concertation pourra permettre d’avoir un Etat correct.».
L’occasion tout aussi bonne pour se prononcer sur l’émergence d’un nouveau front parlementaire né de la jonction des députés ADP et SADI. Tiébilé Dramé leur tend «une main fraternelle» afin d’avoir «une large unité d’actions » face au régime IBK.
Cette sortie de l’opposition républicaine annonce les couleurs des élections communales où de nombreuses listes avaient été attaquées par le RPM, le parti présidentiel. La validation de la liste URD/FARE/PARENA/JAAMA est intervenue dans la foulée, mais une foire d’empoignes s’annonce durant les campagnes qui viennent de commencer.
Drissa KEÏTA
Source: Le Témoin