Nous sommes Koulikoro. C’est à dire le coup de pioche d’une voie expresse qui participe du Mali émergent. Et c’est Ibk que nous applaudissons, qui nous appartient et dans lequel l’essentiel du pays se reconnaîtra. Le projet est-il celui d’une législature précédente comme ne manquent de rappeler ceux qui feignent d’oublier que l’État est une continuité? Peu importe. Le Mali lui, doit continuer, s’il doit rayonner et pour avoir été des plus grands ensembles hier, il peut rayonner. A ce sujet, il est utile encore une fois de repréciser le cap: c’est celui d’un pays de vertus et d’avancées. Et il est utile une fois de plus de dire aux uns et aux autres que la compétition ce n’est pas entre nous mais entre le Mali et ses pairs. La concurrence se fait autour de ressources réduites et n’y a droit que ceux qui le méritent. Parce qu’un peu partout dans ce continent velléitaire, le baby setting; la complaisance des chancelleries sont à l’évidence l’opium des gouvernants et le cimetière des peuples. Mais si nous sommes Koulikoro, nous prenons nos distances avec toute tentative de diviser le Mali en deux camps: celui qui aime Ibk et celui qui le hait. Car c’est une logique primaire et primitive qui prépare pour demain le naufrage collectif. Car la baraka de ce pays réside dans l’humilité de ses classes dirigeantes – Cheikou Amadou a vécu de la vente des cordes qu’il tressait lui-même. Car enfin personne seule ne peut. Il n’y a pas de Malien supérieur face à un autre Malien inférieur. Ce qu’il y a ce sont des Maliens inquiets mais pas désespérés de l’avenir face à ceux très nombreux à qui la vérité est soigneusement cachée. Nous devons être le Maliba de Djeneba Seck. Pas celui des cours sans colonne vertébrale, des faux bilans, des compétences réelles et démontrées. Président, vous aimez parler de sursaut. L’heure est venue.
Adam Thiam
Source: Lerepublicainmali