Le Club des amis et sympathisants de Kassim Traoré a lancé, le 2 juin 2023 au CicB, une tournée de sensibilisation autour du projet de nouvelle constitution. Les journalistes ont ouvert le bal de ce processus qui se poursuivra à Siby, à Ségou et à Bassabougou selon le parrain. L’objectif est «d’expliquer le contenu projet de constitution».
A travers une série de conférences, le Club des amis et sympathisants de Kassim Traoré entend faire connaître le contenu du projet de constitution aux Maliens afin d’éclairer leur choix lors du référendum. «Il ne s’agit pas d’appeler à voter OUI ou NON, mais tout simplement d’expliquer le contenu aux Maliens» a clarifié Kassim Traoré. Me Cheik Oumar Konaré, membre du Comité préparatoire du projet, est investi de cette mission. Le conférencier a tout d’abord jugé bon d’expliquer la démarche ayant abouti à la finalisation du projet de constitution.
«Nous avons voulu cette approche la plus inclusive possible. C’est ainsi que nous avons rencontré toutes les sensibilités de la nation. A commencer par les opinions les plus divergentes, afin qu’on ait un projet qui prenne en compte les propositions de tous les Maliens possible » a expliqué Me Konaré. «En plus de cela, nous avons consulté tous les documents de propositions antérieurs audit projet, les résolutions des foras, des ateliers, des colloques, du Dialogue national entre autres. Nous avons également recueilli en ligne près de 10. 000 propositions à travers le site mis en place ».
«Les innovations»
Par rapport à la Constitution de 1992, plusieurs innovations ont été apportées au nouveau texte, aux dires de Me Konaré «le régime politique va changer », pour laisser place à des « pouvoirs très renforcés du président de la République par rapport à la constitution de 1992». Le juriste a été en outre sans équivoque sur l’innovation qui concerne la justice.
«Les sanctions, les mutations et toutes les décisions importantes concernant les magistrats sont prises par le Conseil supérieur de la magistrature, dont plus de 2/3 est composé de magistrats» a-t-il rappelé. Ce ne sera plus le cas avec la proposition du projet de constitution. « Dans le projet, le Conseil supérieur de la magistrature n’est plus réservé aux seuls magistrats. Il sera composé à 50% des non magistrats, pour avoir un autre regard de personnes ressources non magistrats ».
Cette nouveauté a le mérite d’équilibrer la balance et permettre à d’autres personnes non magistrats, de donner leurs opinions concernant les grandes décisions au sein de la magistrature, a déclaré Me Konaré.
Ousmane Tangara
Référendum du 18 juin : MaMa appelle à voter Oui
«Le peuple malien, à travers les Assises nationales de la refondation, a pris des résolutions importantes qui traduisent à suffisance le désir de changement des Maliens dont la réforme constitutionnelle », explique le Secrétaire général du Parti MaMa, Hamadoun Abba. Selon lui, la mise en œuvre de cette réforme contribuerait à amorcer le repositionnement du Mali, son redressement et sa transformation profonde. «Sur fond de défis et d’enjeux, en cette période riche en engagement patriotique nourri d’espoirs légitimes, Son Excellence, le Colonel Assimi Goïta, Président de la Transition, a initié un projet de constitution dans une démarche largement participative et inclusive. Notre parti, le Mali En Marche, appelle à une forte mobilisation de ses militants et militantes en vue d’un vote massif le 18 juin pour le Oui.»
Hamadoun Abba
Le Secrétaire général
Source: Le Challenger