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Pour détention d’arme de guerre et association de malfaiteurs : Mohamed Touré condamné à 5 ans de prison ferme

Inculpé pour détention d’arme de guerre et d’association de malfaiteurs, Mohamed  Touré, a reconnu les  faits  qui lui sont reprochés le mardi 4 décembre dernier devant les juges de la Cour d’Appel de Bamako. Il a été condamné à 5 ans de prison ferme.

L’accusé  Mohamed  Touré,  né  à Bamba dans  le Cercle de Bourem et fils de Mouklou Touré,  est jugé après plus de 4 ans  de détention  pour détention  d’armes de guerre et association de malfaiteurs.

En effet, en décembre  2014, une équipe de patrouille  de la Force  Barkhane  a croisé des combattants  se réclamant  du Mujao  et du groupe  Al-Mourabitoune, à bord d’une Toyota 4X4  Land cruiser  et d’une  mobylette à Almoustrate, dans le Cercle de Bourem. Au cours de l’assaut contre eux, un arsenal de guerre  composé de trois fusils mitrailleurs AK47,  d’une lance-roquette, d’une mitrailleuse 14,5 mm  avec  canon, d’un  mortier avec bipied, a été saisi. Cet assaut se solda aussi par la mort de plusieurs d’entre eux. Mohamed Touré fut capturé et par la  suite, inculpé pour atteinte à la sécurité  intérieure de l’Etat, détention d’arme et de munitions de guerre en relation avec une  entreprise terroriste et une association de malfaiteurs.

Devant les juges, l’accusé a expliqué les faits, en précisant que lors de l’assaut de Barkhane en décembre 2014,  leur équipe  a été bombardée.  Au nombre de 10 personnes dit-il, 8 ont  perdu la vie.

Etant parmi les vivants, il a été amené à Bamako pour être inculpé pour détention d’armes et de munitions de guerre et d’association de malfaiteurs.

Devant les jurés, Mohamed Touré a reconnu les deux faits qui lui sont reprochés.

« Avez-vous  participé à une mission ou une réunion avec le MUJAO ? », a demandé le président de la Cour.

« Non,  le seul combat auquel j’ai participé, c’était contre le MNLA», a répondu l’accusé.

Son avocate, Me Mariam Traoré dira que la  seule question que le  ministère public doit se poser,   c’est pourquoi  son client est rentré  dans le MUJAO.

A la question de savoir s’il a accompagné les terroristes pour combattre la population ou un  village, l’accusé a répondu par ‘’non’’.

Malgré la brillante plaidoirie de son avocate,  la cour a retenu deux faits contre l’accusé : l’association de malfaiteurs et la détention d’arme  de guerre en relation avec une entreprise  terroriste. Ayant bénéficié de circonstances atténuantes, il a été condamné  à 5 ans de prison ferme.

Adiarra Coulibaly

 Tjikan

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