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Pour dénonciation calomnieuse du Président IBK : Le Collectif des associations pour le Développement socio-économique et la paix au Mali porte plainte contre le BIPREM

Bloc Intervention Populaire Pacifique Reunification Entiere Mali Biprem

 

Le 24 Mars 2016, s’est tenue à la Maison de la Presse une conférence de presse organisé par un Collectif regroupant une centaine d’associations dirigé par Marie-Reine Koné. Cette conférence avait pour but d’informer les hommes de médias sur leur plainte contre le BIPREM le 14 mars dernier au Tribunal de Grande Instance de Bamako de la Commune III pour dénonciation calomnieuse sur la personne du Président de la République, Ibrahim Boubacar Keita.

La plainte du BIPREM contre le président de la république, Ibrahim Boubacar Keita continue de défrayer la chronique au sein du landerneau politique et associatif. C’est dans cet ordre d’idée qu’un autre Collectif regroupant une centaine d’associations est entré dans la danse. Cette fois-ci pour défendre le président de la république, IBK et en conséquence a décidé de porté plainte contre le BIPREM et Lancine Diawara pour dénonciation calomnieuse. Pour expliquer le bien fondé de leur plainte, le Collectif a fait appel à Marie-Reine Koné, Souleymane Camara, Alou Keita, Adama Diallo et Sory Sarré, tous responsables d’associations membres dudit collectif.

Aux dires de la conférencière Marie-Reine KONE, la plainte du BIPREM Fasoko contre la première institution de la République, devant la Haute Cour de justice, est une plaisanterie  et de mauvais goût. Pour elle cette dénonciation calomnieuse n’a d’autre but que de ternir l’image de notre pays, qui souffre déjà des enjeux politico-sécuritaires.

‘’Conscient que la paix, la réconciliation et le vivre ensemble entre citoyens de ce pays ne seront possibles que dans la conjugaison des efforts et dans la quiétude, le Collectif des associations pour le développement socio-économique du Mali dénonce une instrumentalisation et une manipulation de l’opinion nationale et internationale par une association politisée jusqu’à la moelle épinière et animée par des personnes de moralité douteuse et dont l’amour pour le Mali reste à prouver’’, a souligné le Collectif dans sa déclaration.

Pour Marie-Reine Koné et Sory Sarré, cette plainte contre le BIPREM se justifie du moment où cette association a porté de fausses accusations contre le président de la république, première institution du Mali et avant d’appeler les citoyens maliens animés par l’amour de la patrie, à se dresser comme un seul homme pour barrer la route à l’incivisme galopant et à toute diversion. « Chaque malien doit se constituer en bouclier pour défendre et faire respecter avec hargne les institutions de la république si elles sont dénigrées par des personnes de mauvaise foi et qui se cachent derrière des associations » a souligné Sory Sarré.

Se basant donc sur l’article 16 de la constitution qui dispose : « en cas de calamité nationale constatée, tous les citoyens ont le devoir d’apporter leur concours dans les conditions prévues par la loi », une plainte a été déposée par les responsables du Collectif et enregistrée au Tribunal de la Commune III du district de Bamako depuis le 14 mars dernier à travers le Conseil du cabinet de Me Modibo Cissé, avocat à la Cour. Au cours de cette conférence de presse, les conférenciers ont démonté une à une  les accusations portées par le BIPREM contre le président de la république.

En effet le BIPREM accuse le président de la république de la violation de la constitution par le refus de présenter publiquement ses biens ; du détournement de 28 549 901 1905(selon le BVG) lors des achats de l’avion présidentiel(prix inconnu entre 8, 17 et 21milliards) et des équipements militaires ; de la dilapidation du dernier public dans l’acquisition des engrais agricoles dits frelatés(hors normes) et 1000 tracteurs pour les agriculteurs maliens ; de la diminution indue du budget des forces armées de 281milliards en 2015 à 213 milliards en 2016 et l’augmentation incongrue du budget de la présidence de la république de 9,3 milliards en 2014, 14,6 milliards en 2015 et à 19,3 milliards en 2016 ; de la sortie dramatique de Kidal du giron malien avec ses lots de mort aussi bien militaires que civils due à la visite improvisée d’un PM, envoyé par son patron, en mission dans cette région qui est le bastion des rebelles ; de son incapacité avérée de mettre en application un accord d’Alger trop impopulaire et infructueux signé depuis plus de 10 mois(en mai 2015) ; du record de l’instabilité gouvernementale par les tâtonnements de 3 Premiers ministres et 6 gouvernements en 28 mois prouvant le manque d’efficacité et de perspicacité d’un président de la république pourtant bien élu mais qui a bien déçu bien des maliens. A la fin une déclaration a été lue par la présidente du Collectif, Marie-Reine Koné.

Sadou Bocoum

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Plainte du BIPREM contre le Président de la République, IBK : Et si c’était une pression pour réclamer la libération d’Amadou Haya Sanogo ?

Depuis l’annonce de la plainte du Bloc d’intervention pour une réunification entière du Mali (BIPREM-Fasoko) contre le président de la république, Ibrahim Boubacar Keita pour plusieurs motifs, on assiste à un véritable tollé de réactions qui fusent de partout. Au vu des différentes réactions des associations, groupements et partis politiques à travers le pays, on peut dire que l’objectif du BIPREM a été bel et bien atteint pour avoir atteint le cœur du régime. Mais à y analyser de près cette plainte du bloc contre le président de la république il ne fait aucun doute qu’il se cache un objectif visé bien caché à savoir l’obtention de la libération de leur mentor à savoir Amadou Haya Sanogo incarcéré injustement à leurs yeux depuis 2013.

Crée en Avril 2012 pour défendre et soutenir les actions d’Amadou Haya Sanogo, président de l’ex-junte qui a renversé le régime d’Amadou Toumani Touré le 22 mars 2012, le Bloc d’intervention pour une réunification entière du Mali(BIPREM) avait participé à la campagne et à l’élection d’Ibrahim Boubacar Keita lors de la présidentielle de 2013. On a encore en mémoire cette déclaration du BIPREM sur les antennes de l’ORTM après l’annonce par la CEDEAO de l’embargo au lendemain du coup d’état et qui avait conduit à l’arrestation de certains responsables jugés proches de u régime renversé.

Et depuis cette date cette association n’a cessé d’ouvrer pour la réussite du nouveau  pouvoir. Mais hélas les vicissitudes du pouvoir sont passées par là d’où cette séparation douloureuse entre les compagnons d’hier.  Tout est parti en réalité depuis l’arrestation d’Amadou Haya Sanogo le 30 septembre 2013 qui a été en réalité la goûte d’eau qui a fait déborder l’eau du vase. Et du coup les responsables du bloc n’ont jamais pu digérer cela ainsi que l’ensemble des partisans du ‘’boucher’’ de Kati.

Profitant de la déception de la majorité des maliens sur la gestion du pouvoir du président de la république, Ibrahim Boubacar Keita, sur les différents scandales qui ont émaillé ce régime (avion présidentiel, surfacturations sur les équipements militaires, affaires des engrais frelatés, gestion du Nord du Mali), le refus du pouvoir à faire juger l’ancien président Amadou Toumani Touré actuellement à Dakar(Sénégal) depuis 2012,  conscient qu’Amadou Haya Sanogo reste populaire parmi certaines populations locales qui le considèrent comme un héros et un libérateur, le bloc a décidé de frapper au cœur du régime en étalant sur la place publique  ce que tout le monde savait déjà.

Mais la particularité de ce geste c’est que ces dénonciations proviennent des personnes appartenant à  la même « famille ».  Pour enfoncer le clou, les responsables du bloc ont décidé de porter plainte contre le président de la république, Ibrahim Boubacar Keita pour haute trahison auprès de la Haute Cour de Justice même s’ils sont conscients que cette demande est déjà voué en échec d’avance.

Mais une chose est sûre,  l’histoire retiendra que c’est la première fois depuis l’avènement de la démocratie en 1991, qu’une association porte plainte contre un président de la république en exercice. Aux dires d’un observateur de la scène politique malienne, même si  cette plainte est vouée à l’échec sur la forme, mais il faut reconnaitre que sur le fond le bloc a complètement gagné son pari. « Il n’a fait qu’exprimer le sentiment de la majorité du citoyen lambda sur la gestion du pouvoir d’IBK surtout avec l’arrestation et l’emprisonnement d’Amadou Haya Sanogo alors que celui qui était censé se retrouver en prison à savoir ATT est libre.

Pourtant sans son coup d’état et son implication, IBK ne pouvait prétendre à devenir président de la république » confie un autre observateur politique. Cette plainte contre le président de la république, Ibrahim Boubacar Keita à l’approche du quatrième anniversaire du coup d’état qui a renversé le régime d’ATT et surtout après l’annonce du retour d’Amadou Haya Sanogo de Manantali à Sélengué. Pour les observateurs, cette plainte contre le président IBK, est une pression supplémentaire pour réclamer la libération de leur mentor incarcéré injustement à leurs yeux depuis 2013.

Comme on le sait le chef de l’ex-junte a été inculpé pour assassinats et complicité d’assassinats dans l’affaire des 21 bérets rouges lors du contre coup d’état d’Avril 2012 et de quatre bérets verts lors des événements du 30 septembre 2013. D’ailleurs le Procureur général dans une interview récente donnée à l’ORTM avait déclaré qu’Amadou Haya Sanogo sera jugé devant une cour d’assises dont la date n’est pas encore connue.

Moussa Bamba

Source: La Mutation

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