La faculté d’histoire et de géographie demeure confrontée depuis quelques temps à un problème d’insécurité engendré par certains étudiants. Une situation qui a amené le corps professoral à tenir, le lundi 9 mars dernier, une assemblée générale extraordinaire au cours de laquelle il a décidé de suspendre les activités pédagogiques, au sein de cet établissement scolaire, jusqu’à ce que l’accès à ladite faculté soit interdit aux étudiants qui sont identifiés comme étant à la base de cette insécurité.
Selon les responsables du comité syndical de l’enseignement supérieur de cette faculté (Synesup FHG), depuis le mois de décembre passé, cet établissement scolaire fait l’objet d’attaques récurrentes de la part des étudiants militants de l’AEEM qui s’affrontent par jets de pierre interposé ou coups de machette. Aux dires du secrétaire général de ce comité, Sékou Mamadou Tangara, » du mois de janvier dernier à maintenant, il y’ a eu pas moins de 5 affrontements au sein de cette faculté au cours desquels plusieurs étudiants ont été blessés. » A l’en croire, lors du dernier affrontement qui a eu lieu le 4 mars dernier, ces étudiants ont tiré des coups de feu faisant ainsi des blessés dont certains gisent jusqu’à ce jour à l’hôpital. Selon toujours le secrétaire général de la section Synesup FHG, ces étudiants, fauteurs de troubles, se pourchassent avec des machettes même en plein cours. » Dans cet environnement, on ne se sent pas à l’aise, on est obligé, donc, de réagir. Mais auparavant, nous avons envoyé 5 rapports circonstanciés des faits à notre hiérarchie et à présent il n’y a pas de réponses. Or, les personnes qui sont à l’origine de ces violences sont identifiées et leurs noms ont été communiqués aux responsables (c’est à dire la police, le rectorat, le ministère) mais jusqu’à présent rien a été fait pour y remédier » a-t-il poursuivi. Poussant plus loin leurs argumentaires, ces responsables du Synesup FHG estiment que ces étudiants qui sèment la violence au sein de cet établissement auraient des affinités avec les éléments du 4e arrondissement. Car ceux-ci mettent toujours du temps à intervenir lorsque l’administration leur fait appel. Ils affirment à chaque fois qu’ils ne peuvent procéder à des arrestations que lorsqu’ils prennent les personnes incriminées armes à la main.
Selon M.Tangara, lors d’un conseil de discipline de la faculté tenu à la suite du décès d’un étudiant l’année dernière, il y a des étudiants qui ont été renvoyés et d’autres suspendus mais qui continuent toujours à revenir au sein de l’établissement pour semer le désordre.
Ces étudiants fauteurs de trouble qui s’affrontent par camps inter-opposés sont notamment le secrétaire général sortant du comité syndical du nom de Mahamet Wagué qui, bien qu’ayant fini ses études, refuse de partir, mais aussi Ousmane Sissoko, Ousmane Coulibaly, Bakary Sogoba, Daouda A Traoré, Youssouf Sidibé, Salif Théra, Mariam Doumbia et Sidi Ibrahima Diarra.
Ramata S. KÉITA
Source : l’Indépendant