La cérémonie qui a débuté par l’hymne national a été marquée par plusieurs interventions dont celle de Mme Djiré Mariam Diallo, maire de la Commune III du district de Bamako, la présidente du Comité de normalisation du Conseil national de la jeunesse Fanta Coumba Karembé, celles du porte-parole du nouveau contingent, Souhahibou Diakité, de Mamadou Ba, directeur général de l’Apej qui a procédé à la lecture du serment, l’allocution de Sanoussi Bouya Sylla, président de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture et l’intervention de Mme le ministre de l’Entreprenariat national, de l’Emploi et de la Formation professionnelle.
La dimension éducation-formation et emploi est une trilogie dynamique dont la prise en compte optimale permet à la fois de soutenir le développement de nos atouts économiques, ouvrir de nouvelles opportunités pour nos jeunes, conditionner pour une grande part la paix et la sécurité et améliorer les conditions de vie de la population.
Mme Bagayoko Aminata Traoré a souligné qu’au regard de la transversalité des questions d’emploi et de formation, il s’agit d’une priorité nationale traduite par le gouvernement afin de hisser le Mali au rang des nations qui émergent. Elle a ajouté que la question de l’emploi est un enjeu horizontal qui exige une bonne coordination entre secteurs avec au cœur de toutes nos politiques stratégiques, le secteur privé, plus important pourvoyeur d’emplois et de compétences.
Les jeunes diplômés ou non diplômés peuvent aussi compter sur l’école, les universités, les structures de formation professionnelle, les collectivités, les incubateurs, les institutions de financement de l’entreprenariat. Aussi, a-t-elle développé, le chômage constitue pour toute nation une menace majeure pour le développement social et la stabilité, car le manque d’emplois productifs et satisfaisants contribue sans nul doute à la désintégration sociale, aux conflits et aux migrations. Son incidence sur l’amplification de l’insécurité n’est plus à démontrer.
Le programme du stage de formation professionnelle, auparavant appelé “Volontariat de l’Apej”, a bénéficié depuis 2004 à près de 45 000 jeunes diplômés maliens dont 51 % de femmes pour un coût de plus de 12 milliards de F CFA environ entièrement versés aux jeunes stagiaires sous forme d’allocations de déplacement, de restauration et de sécurité sociale. Parallèlement l’Apej a placé plus de 12 000 jeunes diplômés en stage de qualification dans les entreprises privées suivant le principe de financement à coût partagé.
Le présent programme auquel ont postulé 23 743 jeunes diplômés permettra de placer en stage, une année durant, 2000 jeunes diplômés auprès des services publics et parapublics, des collectivités territoriales et des ONG nationales et internationales au Mali. Le district de Bamako représente à lui seul plus de 50,6 % des demandes contre 0,3 % pour la région de Kidal et 0,1 % pour la région de Ménaka. En termes de niveaux de diplômes la licence et la maîtrise représentent 52,15 % de l’ensemble des dossiers contre 3 % pour les détenteurs de DEA-DESS-doctorat. Le Cap, le BT et le DUT représentent 44,85 %.
Les 2000 jeunes retenus pour la période 2023-2024 seront affectés suivant une clé de répartition qui tient compte des besoins, soit 873 aux départements ministériels et aux institutions dont le CNT, 919 aux régions administratives. Les autres seront affectés aux ONG, à la Fénascom et aux organisations consulaires comme la CCIM, l’Apcam, l’APCMM et la Fnam. Quant au coût du programme, il se chiffre à plus d’un milliard F CFA.
Au terme de la cérémonie, le colonel Abdoulaye Maïga, qui a salué les efforts du département de l’Entreprenariat national, de l’Emploi et de la Formation professionnelle, a souligné toute l’importance de ces programmes sur l’emploi des jeunes au Mali en rappelant ceux consentis dans les recrutements au sein des forces de défense et de sécurité et au sein du SNJ.
Source APEJ