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Pour avoir violé en bande une fille de 17 ans, un plombier et un manœuvre condamnés à cinq ans d’emprisonnement et au paiement de 500 000 FCFA d’intérêts civils

La Cour d’Assises a, dans son audience, d’hier mardi, condamnés les sieurs Drissa Coulibaly et Mohamed Kanté, respectivement plombier et manœuvre domiciliés à Sénou, à la peine de cinq ans d’emprisonnement et au paiement de 500 000 FCFA à la partie civile. Ils ont été reconnus coupables du viol en bande d’une fille âgée de 17 ans.

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A l’audience de la deuxième session de la Cour d’Assises a vu comparaitre, hier mardi, les accusés Drissa Coulibaly et Mohamed Kanté pour répondre des actes de viol qu’ils ont eus à commettre, en bande, sur une fille de 17 ans. Après plusieurs heures de débats, la Cour a fini par les retenir dans les liens de l’accusation. Ils ont été condamnés, chacun, à une peine d’emprisonnement de cinq ans et au versement d’une somme de 500 000 FCFA à la partie civile.

Les faits remontent à un peu plus d’une année, plus précisément en juin 2013. A cette date, la victime KD s’est rendue à une manifestation publique communément appelée  » Balani  » en langue nationale Bamanan. Pendant qu’elle y était, elle a été approchée par des jeunes qui lui ont dit qu’ils ont besoin d’elle. C’est ainsi qu’elle les suivit jusqu’à une certaine distance du  » Balani « .

Au cours de leur entrevue, l’un des éléments de la bande, en l’occurrence Malamine Diakité, sortit une arme blanche (un couteau) pour intimider KD de les suivre sous peine de se voir éventrée. Elle se plia alors sous les ordres et les a suivis jusque dans une chambre où la bande, constituée de quatre personnes, s’est adonnée à sa sale besogne. Ils ont tour à tour violé la fille de 17 ans malgré le fait qu’elle ait commencé à saigner.

Interrogés à la barre, les deux accusés ont nié les faits de façon systématique après les avoir reconnus à l’enquête préliminaire et à l’instruction. Au stade de l’enquête préliminaire, ils ont affirmé qu’ils ont avoué sous les coups de bottes et de bâton de la police du 10ème arrondissement.

  » J’étais effectivement à la soirée (« Balani « ) ce soir-là, mais je n’ai même pas vu KD (la victime)… J’y suis resté jusqu’à la fin et je suis rentré à la maison avec une autre fille avec qui j’ai même des enfants « , a soutenu Drissa Coulibaly, hier, devant la Cour. Son coaccusé, Mohamed Diakité est parti un peu plus loin en disant que :  » la nuit des faits, j’ai été appelé par Malamine Diakité… Il m’a dit qu’il avait une  » go  » (copine) pour moi si j’étais motivé. Quand je suis arrivé sur les lieux avec un ami, il nous a présenté la fille et nous l’avons prise sur notre moto… Arrivée à la chambre, elle commença à pleurer en disant qu’elle avait mal et qu’elle saignait… Effectivement, les draps étaient tachés de sang « . Il a également ajouté que lorsqu’ils ont vu cette scène, son ami et lui ont eu pitié de KD et l’ont ramenée jusque devant sa porte.

» Malamine et moi, devions faire un troc de téléphone que j’avais refusé… C’est ainsi qu’il me proposa d’accepter le deal, en contre partie il mettra KD à ma disposition… J’ai accepté et la nuit des faits quand je suis arrivé sur les lieux (où le viol a eu lieu, ndlr), j’ai croisé Drissa Coulibaly qui sortait de la chambre « , a-t-il dit chez le juge d’instruction avant d’ajouter que : «  Je suis rentré et j’ai fait ce que j’avais à faire « .

Quand ce fut son tour d’expliquer ce qui s’est passé à la barre, la victime a identifié les deux accusés comme étant les auteurs de l’acte odieux qu’elle a subi. Ils ont été ensuite identifiés par «  un témoin  » oculaire à la barre.

Partie des faits expliqués à la barre, la Cour a condamné les deux accusés à une peine de cinq ans d’emprisonnement en plus de la somme de 500 000 FCFA en guise d’intérêts civils. Quant aux deux autres membres de la bande, notamment Malamine Diakité et Alfonse Sangaré, ils courent toujours dans la nature et la justice ne dispose pas assez d’éléments permettant de  » poser des actes de recherche en vue de leur interpellation ».

Aboubacar DICKO

SOURCE: L’Indépendant  du   3 déc 2014.
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