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Pour assassinat et crimes de guerre en Libye : Des organisations de la société civile malienne et Africaine porte plainte contre Nicolas Sarkozy

Les responsables du Front international des sociétés civiles panafricaines (FISPA) étaient face à la presse, le samedi 7 octobre 2017 à la Pyramide du Souvenir de Bamako pour informer l’opinion nationale et internationale de leur plainte déposée auprès de la Cour Pénale Internationale (CPI) contre l’ancien président Français, Nicolas Sarkozy pour crimes de guerre en Libye en 2011. Selon le FISPA, composé de « Ya en a marre » du Sénégal, du « peuple n’en veut plus » de la Guinée, du « Balai citoyen » du Burkina Faso, du « Biprem Fasoko » et d’autres Associations au Mali, pendant le conflit armé inter-libyen entre les forces gouvernementales et les rebelles de Benghazi, Nicolas Sarkozy a violé la résolution 1973 des Nations Unies qui visait à protéger les civils en Libye. En outre, le Front a précisé que Nicolas Sarkozy a fait tuer des milliers de civils innocents. Au regard donc des faits sus cités, le FISPA exige la condamnation ferme de Nicolas Sarkozy par les juridictions compétentes de la CPI.

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Cette conférence de presse était animée par le président du Front international des sociétés civiles panafricaines (FISPA), Lacine Diawara, président du Bloc d’intervention populaire et pacifique pour la réunification entière du Mali (Biprem Fasoko), en présence du vice-président du FISPA, Bokari Dicko, du Parain de l’événement, l’artiste international, Tiken Jah Fakoly, de Mohamed Simon Gakou de Y’en a marre du Sénégal, de Elie Kamano, du peuple n’en veut plus de la Guinée, de Abdoul Moumini Bocoum du Balai citoyen du Burkina Faso, des représentants des Associations au Mali comme Mohamed Niaré de l’Association Antôrôla et bien d’autres.

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« Le BIPREM et des sociétés civiles africaines (Y’en a marre, Le peuple n’en veut plus Elie Kamano et Balai citoyen) portent plainte contre monsieur Nicolas Sarkozy auprès de la CPI pour Crimes de guerre (Assassinat et complicité d’assassinat du président libyen Mohammad Kadhafi, des milliers de citoyens libyens et de ressortissants africains qui vivaient sur le sol libyen au moment des faits) », c’est en substance ce qui ressort de la déclaration du FISPA lue par son vice-président, Bokari Dicko. Avant de préciser que pendant le conflit armé inter-libyen entre les forces gouvernementales et les rebelles de Benghazi, Nicolas Sarkozy a violé la Résolution 1973 des Nations Unies : « Libye: le Conseil de Sécurité décide d’instaurer un régime d’exclusion aérienne afin de protéger les civils contre des attaques systématiques et généralisées ». Aux dires des responsable de FISPA, cette Résolution n’a pas été respectée par Nicolas Sarkozy, qui, « faisant fi de cette résolution, a fait effectuer des bombardements meurtriers sur Tripoli et d’autres régions dans l’unique but d’assassiner le président Kadhafi. Pour accomplir cette sale besogne, Nicolas Sarkozy a fait tuer des milliers de civils innocents », indiquent les responsables du FISPA. A les en croire, Nicolas Sarkozy a ignoré les désapprobations des sociétés civiles africaines contre toute intervention militaire étrangère dans le conflit inter-libyen. Ces recommandations et désapprobations, indique l’orateur, n’ont pu, malheureusement, freiner les velléités sanguinaires de N. Sarkozy. « Nous avons la certitude que l’ancien guide libyen, Kadhafi et des milliers de civils innocents ont été assassinés pour des raisons foncièrement différentes de celles de la protection des citoyens libyens. Notre conviction est fondée sur une des révélations pertinentes d’un rapport de la commission des affaires étrangères britannique mettant en cause les conditions de l’intervention militaire en Libye, en 2011, et les motivations qui ont conduit Londres et Paris à lancer l’offensive contre Kadhafi », a souligné le vice-président du FISPA. Selon lui, le Rapport « fait également état des conclusions de Sidney Blumenthal, un conseiller d’Hillary Clinton –alors secrétaire d’État–, qui détaille les motivations de Nicolas Sarkozy dans cette intervention. Il les résume en cinq points: «accéder au pétrole libyen; accroître l’influence de la France en Afrique du Nord; servir son propre intérêt politique en France; fournir à l’armée française l’occasion d’asseoir sa position dans le monde; couper court aux ambitions de Kadhafi visant à supplanter la domination de la France sur l’Afrique francophone». Le rapport souligne que quatre de ces motivations concernaient des intérêts purement nationaux et qu’une autre portait uniquement sur une ambition politique personnelle de l’ancien président. Aucune mention, en revanche, de la protection des civils réprimés par le dictateur libyen, note France 24 », révèle le vice-président du FISPA, Bocari Dicko.

Une plainte normale et légitime, selon Tiken Jah Fakoly

Bokari Dicko a signalé que les conséquences de la crise Libyenne ont été effroyables. « L’Etat libyen a été détruit. L’anarchie s’est installée. Des milliers de combattants désœuvrés et désemparés ont envahi plusieurs états du Sahel (Mali, Burkina Faso, Niger, Mauritanie et Tchad) avec comme corollaires une exacerbation du banditisme et du terrorisme. Bilan catastrophique : 50.000 morts », a-t-il déploré. Au regard donc des faits sus cités, le FISPA exige la condamnation ferme de Nicolas Sarkozy par les juridictions compétentes de la CPI. Par ailleurs, l’artiste international, Tiken Jah Fakoly a fait savoir que la cause est noble et juste. « Cette plainte est faite aujourd’hui parce qu’il y’a des témoins. Il était important que la société civile africaine se réveille. Personne ne pouvait imaginer que le Balai Citoyen du Burkina Faso allait faire tomber Blaise Compaoré. Le combat que nous sommes entrain de mener aujourd’hui, je suis sûr qu’il y a des occidentaux qui voudraient la mener. La plainte n’est pas tard, elle est normale. La plainte est légitime. Il est important que l’Afrique réagisse. Il est important que Sarkozy vienne s’expliquer devant la justice. Kadhafi était le seul président indépendant à l’époque. L’Afrique est un continent d’avenir », a martelé, l’artiste Panafricain. Tous les autres intervenants ont apprécié l’initiative à l’image de Mohamed Simon Gakou de Y en a marre du Sénégal qui a fait savoir que cette plainte arrive à son heure. Selon lui, la déstabilisation de la Libye a porté un chaos un peu partout à travers le monde. Il sera suivi de Elie Kamano, du peuple n’en veut plus de la Guinée qui a promis qu’ils feront tout pour avoir gain de cause.

En réponse aux questions des uns et des autres, le président du FISPA, Lacine Diawara, a fait savoir que non seulement, l’homme africain est entré dans l’histoire, mais aussi, que ce jour, samedi 7 octobre 2017, date de dépôt de leur plainte contre Sarkozy est aussi entré dans l’histoire. Avant de signaler que la prochaine assise du FISPA aura lieu en Guinée Conakry. Par ailleurs, il dira que l’avocat du FISPA est Me Habib Sacko du Barreau du Mali et du Canada qui est chargé de suivre le dossier afin que le front puisse avoir gain de cause.

Aguibou Sogodogo

Source: Le Républicain

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