Cheick Oumar Sissoko, puisque c’est de lui qu’il s’agit, était incapable d’affronter Choguel en termes d’idées. Il brillait par son absentéisme lors des réunions de prise des décisions. Il boudait et fuyait les débats objectifs, démocratiques et pragmatiques. Pendant que Choguel Maïga travaillait à rassembler les uns et les autres afin d’atteindre un point de non-retour, notre fameux coordinateur appelait lui les vidéomen pour dénigrer l’Imam Dicko et autres chefs religieux. COS faisait une fixation sur des questions de personne avec une certaine haine mal contenue. Vous savez, il faut se dire certaines vérités : Cheick Oumar Sissoko a manqué de courage, de leadership et de charisme pour occuper la place de Président du Comité stratégique M5-RFP. Quand il avait voulu démissionner du Comité stratégique, tous ses camarades de EMK lui ont dit de ne pas le faire et que sa démission serait préjudiciable à EMK au sein du M5-RFP. Saviez-vous sa réponse? »Vous voulez que mon cœur s’arrête? Je ne peux pas supporter Choguel », rétorquait-il aux membres du Noyau EMK. À ce point ?
Pensez-vous qu’un homme, qui se laisse submerger par des sentiments haineux au point de ne plus pouvoir défendre ses idées pourrait diriger un Comité stratégique M5. Comment peut-il prétendre mener en bateau et jeter en pâture des vieux combattants stratèges comme Bouba Traoré, Sankaré, Tiémoko Maiga, un véridique aguerri comme Abdel KaderMaïga, un intellectuel hors norme comme Ibrahim Ikassa Maïga, etc. Il est hors de question de se laisser faire et de dénaturer tout le sens de cette lutte!
Je vous ferai une anecdote, dont j’ai été personnellement témoin. Après les événements du 18 août 2020, le mouvement Espoir Mali Koura/EMK a tenu une assemblée générale au cours de laquelle Cheick Oumar Sissoko était désigné comme candidat au poste du Premier ministre, candidature unique d’ailleurs au sein de l’EMK et qui fut défendue par les mêmes cadres qu’on prétend vouloir sanctionner aujourd’hui parce que l’on n’est pas Premier ministre.
Et pour la petite histoire, ce jour-là j’étais avec Ibrahim Ikassa, quand on a été demandé le CV de notre futur Premier ministre. Il nous a dit qu’il n’avait pas de CV. Et c’est l’homme (Ikassa) qu’on prétend sanctionner qui a fait 24 heures pour reconstituer, rédiger et acheminer le CV au CS. Je vous assure que ce n’était pas facile ce jour, tantôt on prend certificat par-là et un diplôme par-ci et souvent l’on fait recours à Google pour trouver d’autres informations.
Au même moment, Choguel disait qu’un futur Premier ministre doit se suffire de son nom et de son parcours pour être choisi. Et pour cela il n’a nullement besoin de fournir un CV pour ce faire. En conclusion, Choguel Kokalla Maïga est un cas d’école pour les hommes politiques qui manquent de courage, de réalisme et d’humilité pour apprendre le pragmatisme et le sens aigu de responsabilité.
Mahamar CHAGAÏBOU
Membre de la Commission Finances/EMK
Source: Le Démocrate