Le succès planétaire remporté par le groupe Tinariwen ne l’a pas empêché de faire l’apologie du terrorisme. Depuis un moment il est déclaré non grata aux Etats-Unis d’Amérique.
Le groupe touareg musical le plus connu dans le monde, Tinariwen, est dans le collimateur des mélomanes US et surtout des autorités américaines. Jadis, très aimé dans cette partie du monde comme le témoigne le Grammy Award qu’il a décroché en 2012, Tinariwen a fini par perdre la sympathie et l’estime dont il jouissait jusque-là.
Les raisons de cette brusque chute sont simples : pendant que le monde entier combattait le terrorisme, notamment les Etats-Unis, le groupe faisait l’éloge des combattants du MNLA et ses alliés. Pis, c’est le ralliement d’un membre du groupe à la cause des groupes armés qui combattent le Mali qui a fait déborder le vase.
Au pays de l’Oncle Sam, on est arrivé à décortiquer les chansons de Tinariwen qui, au lieu de prôner la paix et l’amour, incitent à la révolte et à la violence armée. Selon plusieurs acteurs du showbiz, l’attitude de Tinariwen est tout condamnable et mérite une sanction.
En réalité, les autorités américaines ne cautionnent pas l’apologie du terrorisme alors qu’il suffit d’interpréter les chansons de Tinariwen pour s’en convaincre. Certes, il est de notoriété publique que nombre des membres du groupe ont participé aux rebellions antérieures au Mali et au Niger mais de là à s’arranger derrière des idées terroristes, il y a un pas de trop que Tinariwen vient de franchir.
Contrairement au groupe musical Tinariwen qui a pourtant fait la pluie et le beau temps, une nouvelle génération de musiciens touaregs monte en grade. Il s’agit en particulier du groupe Amanar qui a préféré plaider l’unité nationale.
Tout au long de la crise, ses membres étaient à Bamako et animaient des concerts dédiés à l’amour, à la paix et à la réconciliation nationale au Mali. D’autres jeunes groupes d’artistes touaregs sont dans cette logique et font danser un public avide de belles mélodies du désert.
Alpha Mahamane Cissé
source : L’Indicateur du Renouveau