Deux jours après les attaques de Bamako, le ministre malien des Affaires étrangères a dénoncé “les forces hostiles à la paix”. Il appelle la coordination des mouvements de l’Azawad à “se déterminer dans les meilleurs délais”.

Abdoulaye Diop, ministre malien des Affaires étrangères, a rencontré, lundi 9 mars, son homologue français, Laurent Fabius, à Paris. La sécurité a été au centre des discussions après un week end meurtrier au Mali. Dimanche, une attaque a eu lieu contre un camp de l’ONU dans le nord du pays faisant 3 morts. La capitale malienne a également été frappée par un premier attentat anti-occidental,revendiqué par le groupe jihadiste al-Mourabitoune, samedi 7 mars.

“Ce qui se joue, c’est essentiellement une attaque contre la paix”, a déclaré Abdoulaye Diop sur le plateau de France 24. Selon le chef de la diplomatie malienne, ces attaques viennent freiner le processus de paix en cours. Il appelle la coordination des mouvements de l’Azawad à “se déterminer dans les meilleurs délais” afin de parapher l’accord sur le Mali conclu le 1er mars à Alger. “Il y a urgence, le temps n’est pas en notre faveur”, a-t-il prévenu, pointant la menace terroriste. Le ministre malien des Affaires étrangères demande à la communauté internationale et au Conseil de sécurité de faire pression sur les rebelles du nord afin qu’ils se positionnent.

Abdoulaye Diop a également remercié la France de son soutien après l’attentat de Bamako, tout en appelant à la sérénité. “Il ne faut pas céder à la panique”, a-t-il insisté, même si “le risque zéro n’existe pas (…), il faut continuer à vivre normalement”. “Nous prenons toutes les mesures pour protéger nos amis étrangers”, a ajouté le ministre malien des Affaires étrangères.

Source: France24