Deux semaines après sa démission du gouvernement, le président de la convergence pour le développement du Mali, Housseini Amion Guindo et ses troupes ont tenu leur 3ème conférence nationale, un moment déterminant, pour le parti, amis également pour les regroupements de la majorité, de l’opposition et mêmes des non-alignés.
Les militants de la CODEM ont pris d’assaut le pavillon des sports du stade omnisports Modibo Keita. Avec des militants qui ont répondu massivement, on notait également la présence d’élus et de personnalités de marque qui ont aussi garni la loge officielle des invités.
« Comptons d’abord sur nos propres forces » afin de valider et réaliser le tournant générationnel, c’est le mot d’ordre de la quatrième force politique du Mali qui compte bien se jauger et proposer aux maliens ce que le pouvoir a tenté, depuis quatre ans, de réaliser mais en veine.
Toutes les communautés et toutes régions, à travers leurs délégués, étaient venues échanger et valider les décisions majeures qui devraient être prises pour la vie d’un parti qui n’a cessé de tisser sa toile. Le parti avait, depuis longtemps, recommander que cette conférence engage la position que prendrait le parti lors des élections prochaines. Si certains partis peinent à se décider et à se comprendre, les cadres et militants ambitieux et patriotes de la CODEM surmontent les tentatives de déstabilisation conçues autant à l’interne que du côté des alliés.
L’intervention vedette était bien évidemment celle du président du parti Housseini Amion Guindo. Saluant la mobilisation en nombre et en qualité, il a remercié et félicité les délégués pour l’intérêt envers le parti et la confiance toujours renouvelée en sa modeste personne. Dans son intervention, Poulo a rendu un hommage bien mérité au chef de l’Etat Ibrahim Boubacar Keita pour la confiance plusieurs fois placée en lui : « C’est le lieu pour nous de lui rendre un vibrant Hommage et de le remercier pour la confiance toujours renouvelée en nous pour servir le Mali dans les gouvernements successifs au sein desquels la CODEM à travers ma modeste personne a siégé.»
La même considération a été exprimée aux différents premiers ministres sous la direction desquels, le parti a servi. La codem estime avoir loyalement joué sa partition avec efficacité et promptitude. Le bilan au sein des différents départements certifie cela à entendre l’ancien ministre des Sports et de l’Éducation : «Sur le registre de notre présence au gouvernement, nous estimons avoir accompli avec la plus grande loyauté et sans calcule les missions que nous conféraient les départements à nous confier, en témoignent les résultats obtenus.»
Évoquant des départs au sein du parti, le président Poulo, loin de les minimiser, s’est réjoui des nombreuses adhésions qui les comblent. : « Toutefois il y’a lieu de signaler que ces départs sont largement compensés par des adhésions massives aussi bien en nombre qu’en qualité sur toute l’étendue du territoire et à l’étranger. Son choix de quitter le gouvernement n’avait d’autre objectif que de veiller sur le parti dont la sauvegarde est une obligation à tout prix, ajoute M. Guindo.
Sans omettre l’accompagnement des forces partenaires, le président de la codem a fait une mention pour les forces onusiennes à travers la Minusma, à la France représentée par Barkhane, aux pays voisins qui constituent le G5 Sahel et aux partenaires techniques et financiers dont il estime capital l’accompagnement.
Dans son propos, Poulo n’a pas jalonné la situation sécuritaire inquiétante qui sévit au centre. Il a affirmé que la paix se fait toujours désirer, en dépit de la signature de l’accord pour la paix. Il constate même que l’insécurité se généralise au centre, avec des conséquences qui bloquent toute évolution sociale : « l’insécurité gagne tout le centre avec des conflits intercommunautaires un peu partout. La recrudescence de la crise hypothèque les activités économiques, sociales et culturelles plongeant les populations dans un désespoir inquiétant en l’avenir de notre pays. Un manque de confiance s’accentue entre l’Etat et les populations qui commencent à s’auto-organiser pour leur propre défense. On ne peut pas accepter cette situation.» Il a également interpellé le gouvernement pour qu’il assure un retour des compatriotes et une meilleure organisation des élections.
Parmi les interventions, celle de Choguel Kokalla Maïga a été pleine vivacité et de raisonnement. C’est pour marquer la qualité des relations entre Poulo et lui, que Choguel disait tenir honorer de sa présence. Les partis politiques reposent, dit-il, sur des détails sérieux. « Nous traversons une période déterminante de notre pays. Si je vois qu’à la conférence nationale de la CODEM sont représentés des citoyens de toutes les communautés, je crois que c’est un grand pas. Vous savez tous pourquoi vous êtes là et je souhaite bonne chance à votre président. Les départements qu’il a occupés, les sports et l’éducation, permettront de faire de la CODEM un parti de gouvernement. Plus que jamais, le Mali a besoin d’unité »
Le PUR, composé de 10 partis politiques, créé depuis 2011, avait sollicité la candidature de Poulo à la présidentielle de juillet 2018. « Notre conviction était que le président IBK allait résoudre les problèmes de gouvernance. Les maliens en 2013, en choisissant IBK, avait choisi un train qui devrait aller vers la paix. Si nous devons le noter, ce sera 7/20. »
La conférence a désigné le président de la codem Housseini Amion Guindo porte-étendard du parti et de la coalition des Partis Unis pour la République pour briguer le suffrage national.
ABC
Source: figaromali