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Postes de péages sur les Routes Nationales : Les agents exigent leur sécurisation !

La Section syndicale des péagistes du Mali (Sspm), a animé, le samedi 2 juillet 2022, un point de presse pour interpeller la Direction générale de l’Autorité routière à prendre les mesures idoines pour sécuriser les agents de plus en plus nombreux à être tués sur leurs lieux de travail.

 

Les conditions de travail des agents au niveau des postes de péages laissent à désirer depuis le démarrage effectif de leurs activités le 1er décembre 2007 a révélé le principal conférencier, Seydou Diallo, Secrétaire général de la Section syndicale des péagistes du Mali. A commencer par la situation sécuritaire, les nombreuses attaques armées survenues au niveau de différents postes ont occasionné plusieurs morts d’hommes dans leurs rangs. «Octobre 2017 : 3 morts au poste de Sanankoroba ; janvier 2020 : 2 mort au poste de Diéma ; mars 2020 : 2 morts au poste de Zangasso ; juin 2022 :1 mort au poste de San. A cela s’ajoutent des blessés graves lors des attaques des postes de Douentza, Kita et Bla. Ces évènements douloureux qui ont affecté les péagistes et leurs familles suscitent en notre sein une inquiétude constante et entament le moral des travailleurs ».

Selon lui, il est exigé du péagiste des prévisions de recettes par jour alors qu’il évolue dans les conditions matérielles et sécuritaires de travail décriées sans quelconque compensation avec en prime des sanctions et des injustices. « 15 ans d’injustices ! 15 ans d’inégalité ! 15 ans d’insécurité ! Certes l’insécurité est partout, mais nous ne pouvons pas continuer de comme ça de mourir un à un à des causes des attaques et nous décrions et condamnons les assassinats».

Abondant dans le même sens, le secrétaire administratif de la Sspm, Yacouba Konaté, a déploré les conditions de travail et sécuritaires des péagistes et a interpellé les plus haute autorités. « Nous travaillons dans une psychose totale».

Autre difficulté : il arrive que c’est un seul agent qui encaisse les frais de péage, délivre le ticket et sort ensuite ôter la barrière. Tout cela à la fois crée une certaine lenteur occasionnant des filles d’attente. Les tensions avec les usagers et le stress sont inévitables. Le conférencier déplore aussi le fait les mutations ne répondent pas à la logique administrative et cela frustre et   démotive les agents.

«Face à cet état, nous avons entrepris des échanges et négociations qui n’ont pu améliorer la situation à souhait…à part la Décision N°0100/2021/MTI-AR concernant la transposition dans la grille salariale», a-t-il expliqué. Cependant, déplore-t-il, même sur ce plan, reste inappliquée la transposition souhaitée, qui prendrait en compte la prime de zone, la prime de caisse, de l’ancienneté défendue par la centrale syndicale, obtenue et ayant fait l’objet de procès-verbal de conciliation.

Bintou Diarra

Source : Le Challenger

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