Pour éviter l’arrêt total de l’activité ferroviaire pendant la durée de la phase transitoire et dans le but de préserver des emplois, un programme de réhabilitation du chemin de fer et du parc matériel roulant a été adopté en avril 2015, avec un coût estimé à 19 milliards de Fcfa. L’actionnaire de référence du groupe Advens est déjà prêt à payer sa part de 5 milliards Fcfa et le reste est à la charge des Etats malien et sénégalais. L’information a été donnée par le président du Conseil d’administration et représentant de l’actionnaire majoritaire, Sahadou Abdoulaye Maïga, lors de la visite du ministre de l’Equipement, du Transport et du Désenclavement, Mamadou Hachim Koumaré.
Le ministre de l’Equipement, du Transport et du Désenclavement, Mamadou Hachim Koumaré, a rencontré les travailleurs de Transrail-Sa le vendredi 24 juillet2015 dans les locaux de ladite société. L’objectif de cette visite était de s’enquérir des préoccupations de la société afin de chercher des solutions idoines.
Dans son intervention, le président du Conseil d’administration et représentant de l’actionnaire, Groupe Advens, Sahadou Abdoulaye Maïga, a déploré le piétinement de la décision prise entre les deux Etats depuis le 12 mai 2014 pour réformer le cadre institutionnel de la concession, la seule alternative crédible pour assurer présentement la viabilité de l’activité ferroviaire sur le chemin de fer Bamako-Dakar.
Au nom de la société Transrail-Sa, Maïga a fait plusieurs propositions de sortie de crise au ministre, avant d’annoncer la bonne nouvelle aux travailleurs. Parmi les propositions, le président du Conseil d’administration a demandé la mise en œuvre de la réforme institutionnelle dans les meilleurs délais. Mais pour cela, il a souhaité qu’un accord soit déterminé avec l’actionnaire de référence, une période transitoire permettant aux Etats de parapher la mise en œuvre de l’option institutionnelle et de réhabiliter, voire de renouveler la voie, tout en négociant avec l’actionnaire principal. Le président du Conseil d’administration a aussi demandé la conservation, autant que faire ce peut, la configuration actuelle de la société Transrail-Sa (unicité du centre de gestion opérationnel) jusqu’à la mise en œuvre effective de la réforme.
Pour éviter à tout prix l’arrêt de l’activité ferroviaire pendant la durée de la phase transitoire afin de préserver les emplois, le PCA a noté que les parties à la concession doivent partager les risques. Dans ce sens, les Etats doivent immédiatement prendre en charge tous les frais relatifs aux infrastructures durant cette phase transitoire. Quant au Groupe Advens de M. Jaber, il devra s’engager à assurer le programme de réhabilitation satisfaisant du parc matériel roulant. Pour ce faire, un plan de sauvetage pendant la période transitoire a été élaboré, en avril 2015, dont les investissements s’élèvent à 19 milliards de Fcfa, répartis comme suit : 14 milliards Fcfa pour la sécurisation de la voie à la charge des deux Etats (Mali et Sénégal) et 5 milliards de Fcfa pour le programme de réhabilitation d’urgence du matériel roulant à la charge de l’actionnaire de référence.
Du côté de l’actionnaire principal, détenteur de 51% des actions, l’assurance a été donnée par le représentant de M. Jaber au Mali, Sahadou Abdoulaye Maïga, que les 5 milliards de Fcfa sont désormais disponibles à Paris pour financer le programme en vue de maintenir l’activité ferroviaire entre Bamako et Dakar durant la phase transitoire.
Mais du côté du syndicat des cheminots, l’inquiétude est toujours grande au sujet d’un possible arrêt total des activités. Ils ont demandé au ministre de tutelle de prendre des dispositions, le plus vite possible, pour sauver la société.
Le ministre Koumaré, satisfait d’avoir écouté les préoccupations des cheminots, a promis que les autorités feront tout pour sauver le chemin de fer et d’en faire un outil de développent économique national. Il a également proposé aux cheminots de nommer un des leurs à son département pour l’aider dans la gestion du dossier de Transrail-Sa.
- Doumbia
Source: Le Débat