Les activités de la Quinzaine de l’environnement se poursuivent lundi 17 juin prochain. En rapport avec le thème de cette 20è édition qui est « la pollution de l’air », une conférence débats a été organisée par l’ONG-SECO et ses partenaires sur « la pollution du fleuve Niger, quelles perspectives ? ». Le conférencier était l’ancien ministre en charge de l’Environnement, Nancoman Keïta.
Le fleuve Niger est un patrimoine socio-économique environnemental et culturel à sauvegarder face aux menaces de toutes sortes. Pour le conférencier, Nancoman Keïta, ce patrimoine fait aujourd’hui face à beaucoup de menaces dues aux activités humaines et à l’incivisme de l’homme. Elles contribuent incontestablement à la pollution du fleuve. Nancoman Keïta a tout d’abord énuméré les causes contribuant à la pollution du fleuve Niger et proposé des solutions pour sa sauvegarde. Parmi lesquelles, il a énuméré, entre autres, les eaux de teinture, l’orpaillage, le dragage, les ordures ménagères et les déchets plastiques, qui rendent la qualité de l’eau de plus en plus dangereuse pour la santé de l’homme. L’ancien ministre de l’Environnement a plaidé pour un changement de comportement et pour un esprit de citoyenneté pour limiter les risques de la pollution du fleuve Niger. Les participants à cette conférence débats ont soulevé des inquiétudes portant sur la problématique de la gestion des ordures ménagères, l’inapplication des textes de protection de l’environnement, l’interdiction des dragues.
Répondant à ces questions, le conférencier dira que l’éducation est fondamentale pour adopter les bonnes pratiques de l’environnement. En effet, ajoute-t-il, celui qui n’a pas un esprit de citoyenneté ne peut pas préserver ses ressources et protéger son environnement. Et de regretter que c’est cet esprit de citoyenneté qui manque au Mali.
« Le défi de la sauvegarde du fleuve est un défi à relever ensemble, car, l’Etat à lui seul ne peut pas. C’est ensemble que nous pouvons surmonter les difficultés et la sauvegarde du fleuve Niger nous interpelle tous », a souligné l’ancienne ministre de l’Environnement, Mme Kéita Aïda M’Bo qui estime qu’il incombe à chaque citoyen de prendre conscience des actes néfastes et de changer de comportement pour sauvegarder ce fleuve.
Anne-Marie KEÏTA
Source: L’Essor