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Politique : Pr. Aly N. Diallo en donneur de leçons sur la gestion de l’Assemblée Nationale

Le doyen Ali Nouhoum Diallo, membre du Mouvement démocratique, ancien président de l’Assemblée nationale de 1992 à 2002, ancien président du Parlement de la Cédéao de 2000 à 2006, était l’invité du premier numéro de l’émission radiophonique initiée par Renouveau FM et intitulée « Dialogue de génération ». Médecin de son état, le Pr  Ali N. DIALLO est surtout connu comme un fervent défenseur de la démocratie. Sans langue de bois  comme à l’accoutumée, le vieil homme s’est prononcé sur plusieurs questions portant sur la vie de la nation en l’occurrence sur l’Assemblée Nationale. C’était le samedi 8 août dernier, à la Maison de la presse de Bamako, en direct sur les ondes de la Radio Renouveau FM.

 Professeur Aly Nouhoum Diallo adema

Ce combattant historique pour la liberté et  la démocratie se tient toujours d’aplomb. Malgré le poids de l’âge, ses analyses, ses interviews, ses conférences continuent tant bien que mal à faire  les choux de la presse nationale et internationale.

En effet, le Pr. Aly Nouhoum Diallo puisqu’il s’agit de lui était en bonne place à la Maison de la Presse le 8 août dernier, sur le plateau de l’émission « Dialogue de générations » initiée par la Radio RENOUVEAU FM. C’était pour débattre à cœur ouvert de son amour pour la patrie malienne, des questions brûlantes au travers de l’actualité notamment l’Assemblée nationale dont la gestion  fait couler beaucoup d’encre et salive.

Nostalgique, il est de l’autre côté de la baie vitrée. Après avoir tenu 10 années durant les rênes de l’Assemblée nationale, le Pr Aly Nouhoum Diallo a une idée de ce que l’hémicycle devrait être aujourd’hui. Le tableau qu’il a dressé est loin d’être reluisant sur l’Institution dont il fut le Président de l’ère démocratique. « C’est sûr que des choses se passent au Mali, et à l’Assemblée Nationale en particulier.

 En effet, ne plaide pas  en faveur des élus de la nation en tenant compte de  la gestion dont l’hémicycle fait l’objet. Même si dans un premier temps, le Professeur en médecine  s’érige en  donneur de sagesse politique. Il   est finalement sorti de sa réserve. «Si j’étais aux affaires et que c’était moi qui dirigerais, ça ne se passerait  pas comme cela », s’est-il lamenté.

 

L’image que véhicule l’Assemblée Nationale du Mali n’est pas reluisante à la loupe de  l’ancien locataire de son  perchoir. Pour preuve le Pr Diallo s’en prend aux comportements regrettables de certains élus du peuple contre lesquels il envisagerait de sanctions s’il était au perchoir de l’Institution. En guise d’illustration, il a mis sur orbite la scène de  l’interpellation de Sada Samaké, Ministre de la sécurité intérieure par l’honorable Oumar Mariko.

Pour le Pr Diallo, les deux cadres se sont étrangement comportés à l’Assemblée Nationale devant les caméras de la Télévision nationale. « Ce jour, on m’a appelé de partout pour stigmatiser et Sada et  Oumar Mariko. Je ne veux pas stigmatiser les députés… Raison pour laquelle, je m’abstiens à être un donneur de leçons », a-t-il regretté.

L’ancien Président de l’A.N s’est également prononcé au cours de l’émission sur les récents événements à savoir les prises d’otages, les embuscades, l’insécurité de plus en plus grandissante au Mali.

A brûle pourpoint  qu’il s est adressé à la jeunesse malienne fer de lance de demain. Son message est d’une clarté sans faille. Il a dit ceci : « Si les jeunes ne sont pas au dessus du découragement, le Mali est foutu. A votre âge, je commencerais à apprendre à manier les Kalachnikovs », a-t-il conseillé, avant de les inviter à jouer pleinement leur rôle pour l’intérêt du pays.

Le Pr Diallo a également prodigué aux leaders partis des conseils de sagesse politiques. Il leur  a recommandé de ne pas aller aux élections prochaines. Histoire pour lui  de ne pas contribuer à la partition du pays. Il ne comprend pas qu’ «  avec cette situation sur la base de quelle circonscription régionale, les élections pourront se tenir ? »

Pour conclure, l’ancien président de l’A N a adresse un invite aux journalistes à redoubler d’efforts et de faire preuve de professionnalisme. « Eviter de faire la communication des autres. Eviter d’imiter les autres pour ne pas ancrer certains termes dans la conscience des Maliens comme l’ « Azawad», a-t-il affirmé. Au lieu de la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA), Ali Nouhoum suggère la Coordination des Mouvements de l’Adrar.

Mountaga DIAKITE

 

Source:  Le Débat

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