De notre correspondant à Abidjan
Jusqu’au 1er juin 2015, Me Roger Ouégnin était le représentant de la Côte d’Ivoire à la Commission d’organisation des compétitions interclubs de la CAF. Mais le président de la FIF, Sidy Diallo, ne voulait plus du Président du conseil d’administration (PCA) de l’ASEC Mimosas et l’a remplacé par Georges Ezzaley, président de l’USC Bassam. Difficile de se passer des services de ce dinosaure du football africain, Issa Hayatou, président de l’instance confédérale, vient d’user de son pouvoir discrétionnaire pour le réintégrer au sein de son comité. Non pas pour prendre place à nouveau à la Commission d’organisation des compétitions interclubs, mais plutôt à la Commission des affaires juridiques.
“Issa Hayatou sait apprécier les hommes de qualité qui servent le foot africain avec passion et efficacité. Je salue chaleureusement cette décision“, a réagi sur les réseaux sociaux Fernand Dédeh, conseiller de l’ex ministre des Sports Alain Lobognon. Finalement, le statut d’ancien membre du comité de la CAF de Me Roger Ouégnin n’aura duré que deux mois. D’ailleurs ce geste d’Hayatou s’apparente à un désaveu pour Sidy Diallo dont la décision d’évincer le PCA de l’ASEC avait provoqué à la fois stupéfaction et ire au sein de l’opinion sportive nationale.
Ouégnin et Diallo, loin d’être bons amis
Il est établi que les deux hommes s’apprécient très peu. Me Roger Ouégnin s’était même opposé farouchement à la candidature unique de Sidy Diallo lors de l’Assemblée générale élective de la FIF en 2012. Après avoir eu gain de cause, il a par la suite soutenu mordicus son adversaire Salif Bictogo, le président du Stella Club d’Adjamé.
Qu’à cela ne tienne, dans les milieux sportifs, l’on regrette que les divergences entre les deux magnats du football ivoirien s’exportent à l’international. “Me Roger Ouegnin est ce que le football ivoirien a de plus représentatif au niveau des dirigeants. Les querelles ivoiro-ivoiriennes nous desservent au plan africain et au plan mondial“, déplore Fernand Dédeh.
Source: afrik
