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Politique nationale de la protection sociale: la nécessité d’unifier les approches

Le ministre de la Solidarité et de l’action humanitaire, Hamadoun KONATE, a présidé, hier mardi, à Salam de Bamako, la cérémonie d’ouverture des travaux de la 2e conférence nationale sur la protection qui va s’étendre sur 3 jours (mardi, mercredi et jeudi). L’enjeu de cette conférence est de peaufiner les documents de protection en vue d’appuyer la mise en œuvre de la politique nationale de la protection sociale et d’avoir un régime unifié.

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Au présidium, le ministre avait à ses côtés, le chef des opérations de la Banque mondiale au Mali, Paul Noumba UM ; le représentant de l’UNICEF au Mali, Fran EQUIZA ; le représentant du parrain du mois de la solidarité.
Cette rencontre, à laquelle prennent par des acteurs nationaux et internationaux, a pour but de faire l’état des lieux de la mise en œuvre de la politique nationale de la protection sociale et d’échanger sur les enjeux d’une meilleure application de cette approche.
Durant les 3 jours d’échanges, les participants, à ce rendez-vous, échangeront sur les expériences des pays de la sous-région qui sont en longueur d’avance sur notre pays dans la mise en œuvre de politique de protection sociale ; la couverture maladie universelle et ses enjeux ; la mise en œuvre du régime social unifié. Et, à l’issue de laquelle, l’ensemble des acteurs devait s’accorder sur un régime unifié en vue d’aider la prise à la décision de l’action sociale. C’est en cela que l’assise est suivie de près par des partenaires techniques et financiers du pays parce que voulant que leur appui pour les personnes vulnérables soit mieux coordonné afin que celui-ci ait un impact développement.
Le chef des opérations de la Banque mondiale au Mali, Paul Noumba UM a indiqué qu’il accordait une importance particulière à cette initiative du gouvernement de notre pays parce que les préoccupations, dont il est question, à savoir l’exclusion sociale et la pauvreté, sont deux volets contre lesquels la Banque mondiale se bat. Pour mener ce combat, il a fait savoir que la Banque mondiale s’est fixé des objectifs de réduire significativement l’extrême pauvreté, l’extrême vulnérabilité d’ici à 2030. De même, avant cette échéance, l’Institution financière mondiale, selon son représentant, entend développer des stratégies afin de contribuer l’augmentation des revenus des 40 % des populations les plus pauvres dans le monde.
Spécifiquement à notre pays pour ce combat, M. Paul Noumba UM a rappelé que la Banque mondiale avait déjà établi un nouveau cadre de collaboration avec le gouvernement de notre pays qui couvre la période 2015-2019. Pour Paul Noumba UM, ce cadre de collaboration vise à accroitre les capacités de production et de faire des opportunités aux populations rurales représentant 90 % des pauvres de notre pays. En outre, il a indiqué que ce cadre entendait contribuer au renforcement de la résilience, à travers des programmes de filets sociaux et de mécanisme de gestion de risques.
Réaffirmant leur soutien au Mali, M. Paul Noumba UM a promis que la banque mondiale allait continuer à apporter son expertise et son appui à notre pays, dont le montant est estimé à ce jour à plus 600 millions de dollars, soit plus 300 milliards de FCFA. Enfin, il a tenu à féliciter le ministère de la Solidarité et de l’action humanitaire pour la tenue de cette conférence, à l’issue de laquelle il dit fonder l’espoir qu’elle permettra à ses participants de s’approprier la politique nationale de la protection sociale.
Quant au représentant de l’UNICEF au Mali, Fran EQUIZA, il a relevé la nécessité pour notre pays d’aller vers la couverture sanitaire universelle en vue de faire face aux nombreuses sollicitations compte tenu du taux de la pauvreté très élevé au Mali, soit 47,2 % de la population, selon des données de 2015. Aussi, son insistance à la mise en œuvre de cette approche se fonde, d’une part, par le fait que 25 % de la population pauvre sont frappés de pauvreté chronique et de l’insécurité alimentaire ; et d’autre part, dans notre pays il y a 78 % de la population qui n’est couverts par aucun régime de protection sociale.
De son côté, le ministre KONATE, dans son discours d’ouverture de la rencontre, a fait un tour d’horizon de la politique de protection sociale du pays en rappelant les impacts positifs de certains régimes dans l’accès de la population aux services sociaux de base. L’une des fiertés pour notre pays dans ce domaine est la mise en œuvre de l’Assurance maladie obligatoire (AMO), dont les prouesses sont à saluer, a signalé M. KONATE. En dépit de cette réussite, le ministre KONATE est de ceux qui estiment que le taux de la protection sociale au Mali reste très faible. Ce qui lui fait dire que la coordination des actions sociales et de protections sociales est une nécessité pour notre pays parce qu’il est convaincu que « la protection sociale ne saurait se limiter seulement à la générosité ».

Par Sikou BAH

 

 

Source: info-matin

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