Bamako, 21 juin (AMAP) Les Chefs d’Etat de la CEDEAO, réunis samedi dernier à Accra, lors du 59è sommet de l’organisation sous régionale, ont pris acte de la bonne volonté des autorités de la Transition à œuvrer rapidement pour sortir le pays du mauvais pas, a appris l’AMAP de source officielle.
Parmi les sujets discutés en l’absence des autorités de notre pays, la situation politique au Mali depuis la démission du président Bah N’Daw et du Premier ministre Moctar Ouane, le 25 mai dernier.
À ce propos, il est à rappeler que depuis les évènements du 24 mai dernier ayant occasionné la démission du président Bah N’Daw et du Premier ministre Moctar Ouane, la Cedeao a pris des sanctions diplomatiques contre notre pays. Mais entre-temps, la situation politique a évolué avec la confirmation du vice-président, le colonel Assimi Goïta comme président de la Transition par la Cour constitutionnelle qui a indiqué avoir constaté la vacance de pouvoir.
Ensuite, il y a eu la nomination d’un Premier ministre civil qui était une des recommandations du sommet d’Accra tenu le 30 mai dernier.
À la lumière du rapport présenté par l’envoyé spécial de la Cedeao au Mali, l’ancien président nigérian Goodluck Jonathan, les dirigeants de l’organisation sous-régionale ont examiné la situation politique dans notre pays. « Il y a une évolution positive, et qui reste encourageante… Un Premier Ministre civil a été nommé, conformément à la décision des chefs d’État. Les chefs d’État et de gouvernement présents au sommet d’Accra
Un gouvernement a été nommé et installé », a déclaré aux médias Jean-Claude Kassi Brou, président de la Commission de l’institution sous régionale qui a participé aux travaux. En outre, le président de la Commission de la Cedeao a insisté sur la mise en œuvre des décisions prises le 30 mai dernier, lors du sommet extraordinaire d’Accra, en particulier le respect de la date de l’élection présidentielle fixée au 27 février 2022.
MENACE TERRORISTE- Outre la situation au Mali, les dirigeants de l’espace communautaire ont également passé en revue l’état d’avancement de la réforme institutionnelle, la vision 2050 de la Cedeao, les réponses à la pandémie de la Covid-19 dans l’espace, l’état de mise en œuvre des recommandations de la 85è session ordinaire du conseil des ministres, la situation humanitaire dans la sous-région, les questions régionales, notamment les récents développements politiques et sécuritaires qui menacent la paix et la stabilité dans l’espace communautaire.
Dans son discours d’ouverture des travaux, le président en exercice de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’espace a remercié l’ensemble de ses homologues pour le soutien apporté au Ghana lors de son élection au Conseil de sécurité des Nations unies, et a promis de tout mettre en œuvre pour une meilleure représentativité de l’Afrique au sein de cet organe.
S’agissant des défis auxquels la Cedeao est confrontée, le président Nana Addo Dankwa Akufo-Addo a particulièrement insisté sur la menace terroriste et l’extrémisme violent dans la sous-région et appelé au renforcement de l’engagement de chaque pays, car il s’agit, selon lui, d’une question de dignité et de sécurité pour tous.
Après avoir invité ses pairs à une évaluation de la situation au Mali, le président ghanéen a salué les mesures prises au niveau de l’espace communautaire, qui ont permis d’atténuer l’impact de la pandémie de coronavirus et a appelé ardemment à la mise au point des vaccins propres aux pays africains.
Au plan économique, le président ghanéen a souligné que la question de la monnaie unique est toujours d’actualité et a révélé la mise en place d’une nouvelle feuille de route pour accélérer le processus.
La secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), Mme Louise Mushikiwabo, invitée d’honneur du sommet et le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies pour l’Afrique et le Sahel, Mahamat Saleh Annadif, ont salué les décisions et les mesures prises par la Cedeao dans le cadre de la lutte contre le terrorisme et la Covid-19 ainsi que sur la situation du Mali.
Dieudonné DIAMA (AMAP)