Des agents de la Police Nationale dénoncent une « mauvaise gestion » du Directeur général adjoint, Mamadou Z Sidibé. C’est dans ce sens que les responsables du SYNAPOL (Syndicat National de la Police) ont tenu une conférence de presse, le week-end. Objectif : dénoncer un mal anonyme reçu par des policiers et des insanités proférées à l’encontre de certains responsables syndicaux de la flicaille.
En effet, le SYNAPOL relève des « insuffisances » au niveau de la gouvernance de leur DGA caractérisée, selon les flics, par un « totalitarisme d’une autre époque » et exprime sa totale réprobation vis-à-vis des « disparités managériales criardes » constatées au sein de la police nationale. En bloc, les flics à cette rencontre désapprouvent le « comportement irrespectueux, narguant et arrogant de leur DGA ». À la suite de ces condamnations, les policiers ayant pris part à la rencontre demandent, le départ pur et simple de leur directeur général adjoint.
Nommée pour faire aboutir la cohésion de la Police Nationale qui s’enlisait, Mamadou Z. Sidibé, deuxième personnalité de la Direction Générale de la Police Nationale (DGPN), n’apporte que des réponses appropriées au bout de sa gestion. En lieu et place de solutions, le Directeur général adjoint s’apprête à laisser aux agents une police dont tous les indicateurs sont au rouge, avec à la clé, un scandale digne.
Des méthodes jugées discriminatoires
Selon le SYNAPOL, d’ores et déjà, le DGA de la Police nationale, Mamadou Z. Sidibé, a constitué un syndicat « fantôme » dont la quasi-totalité des membres est composée de flics qui ont sur le dos des sanctions disciplinaires. Depuis, ces éléments se cachent derrière un quelconque syndicat pour échapper aux sanctions et cela avec le soutien d’un DGA qui ne ménage aucun effort pour rendre cette Police nationale incontrôlable par son DG, enfin de pouvoir succéder à ce dernier.
Et les preuves sont légions d’honneur : selon le SYNAPOL le DGA de la police, Mamadou Z. Sidibé a adopté la stratégie de la division pour mieux régner. Nommé dans des circonstances qui continuent encore de nourrir toutes sortes de commentaires au sein de la police, le DGA de la flicaille ne cesse de multiplier les manœuvres dolosives pour vilipender la hiérarchie policière. Toutefois, il n’est caché à personne, que les textes ont été violés, purement et simplement, pour qu’il puisse accéder au poste de DGA, au grand soulagement des tendances syndicales de la police.
Hélas ! La montagne a accouché d’une souris. Car, au lieu d’unir les policiers autour d’un seul bloc syndical, pour leurs intérêts communs, il a tout simplement mis en avant, ses intérêts personnels et sordides, en divisant davantage les policiers, à travers la création d’un nouveau front syndical dénommé, le Syndicat Autonome de la Police (SAP) se disant affilié au Syndicat Autonome de la Magistrature (SAM). Depuis quand, un syndicat autonome s’affilie à un autre ?
Toutefois, à la faveur de cette conférence de presse, le SYNAPOL est revenu sur le « passé sombre » du DGA de la Police nationale, le Commissaire Divisionnaire, Mamadou Z. Sidibé. En effet, le syndicat révèle que l’homme a trahit le mouvement syndical de la police pour être Inspecteur de police dans les années 1995 et participer à des missions Onusienne en Haïti.
Le SYNAPOL explique : « A plusieurs reprise, dans les années 2002, à la veille de la CAN au Mali, étant aux oubliettes, son successeur, Tidiani Coulibaly, sergent-chef à l’époque, avait fait un préavis de grève, dans le seul but d’avoir beaucoup d’acquis pour la police, surtout à l’approche de la CAN ». Avant d’ajouter : « Le gouvernement du président Alpha, avec l’intermédiaire du DG de la Police de l’époque, le Contrôleur général Ibrim Diallo, a utilisé Mamadou Z. Sidibé pour diviser encore la police. Ce fut alors la création d’un autre front syndical (SAS). Mais le coup de théâtre a été que tous les membres de ce syndicat fantôme ont tous bénéficier de grades. À commencer par lui-même Mamadou Z. Sidibé, aujourd’hui commissaire divisionnaire ».
Et le SYNAPOL de marteler : « Depuis, l’homme clame, à qui veut l’entendre, qu’il est le père fondateur du syndicat de la police ; mais jamais, il ne dira qu’il est le premier policier qui à diviser ce syndicat et qui continue toujours à le faire ».
Pour le SYNAPOL, Mamadou Z. Sidibé est un « opportuniste chevronnée » et son plan de division de la Police lui aurait valu, la médaille de mérite national. Et de fustiger : « Ses courbettes au CNRDRE, alors qu’il était directeur de l’École Nationale de la Police (ENP), pour être promu Directeur général de la police national (DGPN), à la suite du coup d’État de mars 2012, enclencha une guerre de tranchée entre lui et la SPN (tendance de Siméon Keita, la branche armée de la junte). Toutefois, il avait disparu, par peur d’être arrêté, à la faveur de l’interpellation des membres de l’ex-junte de Kati ». Avant de poursuivre : « Croyant pouvoir diviser encore, il va droit dans le mur avec tous ceux qui le suivront. Car, le SYNAPOL ne se laissera pas faire, pour la raison que la police a trop soufferte. Trop, c’est top ! On en a marre de ces chefs qui ne voient que leurs fauteuils au détriment de l’intérêt général des police (notamment le statut, les primes et indemnités) ».
D’où la colère du SYNAPOL pour qui, le départ du DGA, Mamadou Z. Coulibaly, est jugé salutaire pour la cohésion au sein de police nationale.
Face à ce climat pour le moins délétère au sein du corps de la police, le SYNAPOL s’est proposé d’écrire, officiellement, au ministre de tutelle pour l’informer de la situation qui prévaut au sein du corps de la police. Toutefois, il attend une réponse urgente du DG de la flicaille et se réserve le droit, en cas de non satisfaction, d’engager des actions concrètes pour la satisfaction des revendications des policiers.
C’est dans ce sens que nous avons tenté d’avoir un entretien avec le DGA de la police, le commissaire divisionnaire Mamadou Z. Sidibé, dans la matinée du samedi dernier. Mais ce fut peine perdue. En revanche que se reproche-t-il au juste?
Jean Pierre James
LE COMBAT\ lecombat.info
