Le jeudi 5 mars s’est tenue dans la salle de conférence de la Direction Générale de la Police à l’ACI 2000, un point presse animé par le contrôleur Général Joseph DOUMBIA, directeur de la police judiciaire et porte-parole de la DGPN. Il s’agissait d’exposer le bilan de la brigade de répression du trafic des migrants et de la traite des êtres humains (BRTMTEH).
Créée le 10 octobre 2019 (arrêté N° 2019-3356/SG), cette jeune brigade est née de la volonté des plus hautes instances ministérielles et est soutenue par l’Union européenne à travers les ambassades d’Espagne et de France. Cette dernière a d’ailleurs équipé la brigade de trois voitures, neufs motos et de matériel de bureautique.
Cette unité appuyée par deux conseillers techniques, un français et un espagnol, connaît des débuts prometteurs.
Chargée de lutter contre les trafics organisés, nationaux ou internationaux, de migrants et de la traite des êtres humains, en quelques mois, elle a déjà mis sous les verrous six auteurs dont trois nigérians et arraché des griffes de ces malfaiteurs seize victimes dont 8 mineurs. Parmi elles se trouvaient six nigérianes.
Profitant de la vulnérabilité et souvent de la crédulité de ces jeunes personnes, ces trafiquants sans scrupule forçaient les jeunes filles à se prostituer et contraignaient les jeunes hommes au travail forcé dans les zones aurifères.
Face à de tels résultats, ceux qui, sans foi ni loi, veulent exploiter les plus faibles n’ont qu’à bien se tenir. Forte pour l’heure de 24 enquêteurs, la DGPN a pour stratégie de développer cette unité pour élargir son champ d’action partout dans les pays, partout où les plus faibles sont exploités par de tels criminels. Pour ce faire, elle devrait continuer de bénéficier de la coopération internationale.
Gaoussou Kanté
Source: Malijet