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POLICE DES FRONTIERES : Le calvaire des demandeurs de passeport se poursuit

Le changement tant prôné est loin d’être une réalité à la direction nationale de la Police des frontières. Le calvaire des demandeurs de passeport reste indescriptible. Les reportages géants et autres tapages médiatiques commandités ne sont que saupoudrage.

 De la poudre aux yeux ! C’est du moins la déduction que l’on fait de la situation, loin d’être améliorée, à la direction de la police des frontières. C’est en vain que les responsables de la structure réussiront à faire avaler la couleuvre d’une boucle d’annonces complètement infondées et en déphasage total avec la réalité. Et bien, le calvaire se poursuit pour les demandeurs de passeport.

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L’agaçant processus du dépôt des dossiers est le même que celui du retrait. Le demandeur n’a pas le choix. Il se trouve une place dans la longue colonne d’infortune sous un soleil de plomb. La file indienne en dit long sur l’ignoble calvaire que subissent au quotidien des centaines d’âmes. L’âge importe peu, sauf quelques exceptions près privilégiant les personnes âgées. Que vous soyez allergique, malade ou bien portant, le rang est incontournable.

Les délais de remise qui sont de trois à quatre semaines, ne sont pas respectés pour la plupart. Certains demandeurs font des aller – retour à n’en pas finir dans une atmosphère complètement incertaine. Impossible cependant pour eux de se plaindre auprès de l’administration car ils y sont systématiquement empêchés par les forces de l’ordre. Du coup, se fondent-ils dans le rang du jour dans l’hypothétique espoir d’être parmi les « heureux du jour ».

Moussa Nimaga, un jeune employé de commerce, raconte ses déboires. La colère de ce futur candidat à l’immigration est très vive, en témoignent ses bourdonnements dans les rangs le 2 juin dernier. C’est par ici que s’amorce certainement le calvaire des candidats Maliens à l’immigration. Pourtant assure-t-il avoir déposé son dossier depuis le 26 avril 2015. «  J’étais censé entrer en possession de mon passeport le 22 mai. Hélas ! On me jette à la face que le chef n’a pas signé ou du moins qui serait en déplacement. Bref aucune explication claire me fixant sur mon sort, car c’est toujours le même refrain« . Et de confier : « Je passe souvent des journées entières à poiroter ici. Je ne sais plus à quoi m’en tenir« , s’indigne-t-il.

L’anecdote de ce jeune homme qui n’est que la partie visible de l’iceberg en dit long sur le supplice des demandeurs de passeport.

Un quadragénaire, Moussa Traoré, lance d’un ton discourtois : «  ce pays est foutu. Et les autorités en sont les premiers responsables« . Il en veut surtout au ministre de tutelle, Sada Samaké, qui a récemment défendu bec et ongle devant le parlement que les conditions de délivrance des passeports et des cartes d’identité étaient en voie d’amélioration. Et d’ajouter qu’entre les affirmations des autorités et la réalité, le fossé est béant.

La situation est bien loin d’être décantée ici à l’« immigration« . Elle s’est au contraire attisée. La balle reste largement dans le camp des autorités afin d’instaurer des conditions dignes et respectables dans cette structure de la République hautement fréquentée. La direction de la police des frontières se doit d’être une vitrine pour le Mali.

Affaire à suivre !

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