Une ordonnance de la Cour suprême qui confirme à suffisance qu’il n’est ni plus ni moins qu’un détenu politique.
Admis dans une clinique de la place depuis le 15 décembre 2021, c’est le 14 février 2022 que la chambre d’instruction de la cour suprême a pris une ordonnance pour autoriser son évacuation dans un centre de soin en dehors de la Maison centrale d’arrêt de Bamako.
Aussi surprenant que cela puisse paraître, qui a donc autorisé son évacuation le 15 décembre 2021 ? A-t-il été évacué en violation de la procédure en la matière ? Qui s’opposerait ainsi à son évacuation sanitaire vers l’extérieur afin de lui permettre de se soigner et de pouvoir faire face à sa défense pour laver son honneur et sa dignité ?
Cette ordonnance confirme à plus d’un titre que la justice serait manipulée pour des fins politiques.
Or, aux termes du droit international relatif aux droits humains, nul ne peut être détenu sans raison légitime et toute personne accusée d’une infraction a droit à un procès équitable. Dans le cas de l’ancien Premier ministre du Président Ibrahim Boubacar Keïta, assistons-nous à une justice équitable d’autant plus qu’en matière pénale la liberté est la règle et la détention provisoire l’exception ? Tout porterait à croire que ce ne sont pas les juges qu’il faut incriminer mais plutôt le pouvoir politique.
Sambou Sissoko
Source: Bamada.Net