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Polémique autour de la prolongation de la transition : ce que pensent des Bamakois !

A moins de sept mois de la fin de la transition, des voix s’élèvent déjà réclamant sa prolongation. Une de nos équipes a interrogé quelques Bamakois sur la question. Entre le respect de la Charte de la transition, la sécurisation du pays, le respect des réformes institutionnelles et l’organisation des élections crédibles, transparentes et fiables, chacun donne son avis pour justifier ou refuser la prolongation de la durée de la transition. Lisez plutôt ces réactions !

 

Mamadou Kéita, conseiller pédagogique : « Je suis pour la prolongation de la transition »

«Je pense que ce sera très difficile de respecter la durée de la transition, vu le vaste chantier qui attend cette nouvelle équipe. Il s’agit de mettre en place un bon système électoral. Il y a aussi la question du découpage administratif et la révision constitutionnelle. En si peu de temps, tout cela ne peut pas être  réalisé. Donc, je suis pour la prolongation de la durée de la transition. »

Madou Coulibaly, gestionnaire : « Pour le bien de tous les Maliens, il faut prolonger…»

« Si nous voulons avoir des élections crédibles et transparentes à la fin de cette transition, il faut qu’on passe par la révision constitutionnelle. Il faut aussi mettre en place l’organe unique et crédible de gestion des élections. Or, rien n’est encore fait de tout cela. Alors oui, pour le bien de tous les Maliens, il faut prolonger la durée de la transition afin qu’il n’y ait plus jamais de coup d’Etat au Mali. »

Aly Diarra, professeur : « C’est bel et bien dit dans la Charte que la durée de la transition est de dix-huit mois»

« Bien sûr dix-huit mois, c’est suffisant pour pouvoir organiser les élections. Mais d’une autre manière, je trouve que le gouvernement de la transition veut juste s’éterniser au pouvoir, cela pour leurs propres intérêts. Je pense qu’avec l’aide de tous les partenaires du Mali, ensemble nous pouvons tenir l’élection présidentielle et les législatives au bout de ces dix-huit mois. C’est bel et bien dit dans la Charte que la durée de la transition est de dix-huit mois. »

Ibrahim Diallo, étudiant : « Il faut travailler à avoir des Institutions fortes d’abord »

« Aller aux élections sans pouvoir mener les réformes institutionnelles, c’est comme si le coup d’Etat n’aura servi à rien, parce qu’il n’y aura pas de changement. Faire ces réformes et avoir un Etat fort, c’est le seul moyen pour que le Mali puisse avoir la paix. Donc, je pense qu’il faut travailler à avoir des Institutions fortes d’abord. »

Salimata Sissoko, infirmière : « Je suis contre toute forme de prolongation de la durée de la transition »

« Je suis contre toute forme de prolongation de la durée de la transition, parce que, pour moi, rien ne peut justifier cela. On doit respecter la Charte qui fixe la durée de la transition à dix-huit mois. Il y va de l’intérêt de nous tous de respecter cette durée, si nous ne voulons pas avoir la CEDEAO ou la communauté internationale sur le dos. »

Moussa Diarra, commerçant : « Il n’y a rien de mal qu’on prolonge la durée de la transition »

« Le coup d’Etat de 2012 de Amadou Aya Sanogo et compagnons n’a pas servi à grand-chose, pourquoi ? Parce qu’ils n’ont pas pu mettre le pays sur le droit chemin. Ils ont vite cédé à la pression de l’extérieur, c’est-à-dire de la CEDEAO et de l’Occident. Nous sommes allés aux élections sans faire des réformes nécessaires. Après tout, le coup d’État n’a finalement servi à rien. En réalité,  le problème du Mali est la Constitution et il faut qu’on accepte de la réviser, car elle contient des parties qui ne sont plus adaptées à nos réalités. Donc, je pense qu’il n’y a rien de mal qu’on prolonge la durée de la transition. »

Mariétou Mariko, ménagère : « Ne précipitons pas les choses »

« La question que l’on doit se poser aujourd’hui, c’est de savoir comment nous pouvons tenir des élections libres, transparentes et crédibles sur toute l’étendue du territoire national. Si les conditions ne sont pas réunies, je pense que ce n’est la peine d’aller trop vite aux élections. On doit penser à la sécurité d’abord, avant de voir si oui ou non, on doit prolonger la durée de la transition. Quant à moi, peu importe qui gouverne, l’essentiel est que le pays soit sécurisé d’abord. Donc, ne précipitons pas les choses. »

Salia Traoré, transporteur : « Les militaires doivent honorer leurs engagements »

« Pour l’intérêt des Maliens, les militaires doivent honorer leurs engagements. Il s’agit du respect du délai de la durée de la transition. Nous devons faire la part des choses. Laissons la question du pouvoir aux civils et la questions de sécurité aux militaires. Donc, je pense qu’on doit respecter le délai. »

Daouda ARAMA

Source : Ziré

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