La salle de conférence du ministère du Commerce a servi, hier, de cadre au désormais traditionnel point de presse hebdomadaire de commentaires du gouvernement sur les principales décisions prises lors du Conseil des ministres.
Outre le ministre du Commerce, Porte-parole du gouvernement, Abdel Karim Konaté, le ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, Mme Kéita Aïda M’Bo et son collègue de l’Administration territoriale, Tiéman Hubert Coulibaly étaient présents. Trois points étaient au centre des échanges avec les journalistes : la politique forestière nationale et son plan d’action 2018-2022 ; la répartition financière de l’aide de l’État aux partis politiques et le chronogramme des prochaines élections. S’exprimant sur la politique forestière nationale et son plan d’action, le ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable a rappelé que notre pays, qui est au 2/3 désertique, regorge de ressources forestières importantes, en l’occurrence le bois. Et Mme Kéita Aïda M’Bo d’expliquer que c’est depuis le début des années 80 que les autorités avaient pensé à l’élaboration d’une politique forestière. Ce qui n’a pas donné les résultats escomptés. Les textes ont donc été repris en 1995. « Ce document a un objectif principal, c’est assurer une gestion intégrée des ressources forestières et fauniques en vue de lutter contre la pauvreté mais également contre la dégradation des terres et des effets néfastes des changements climatiques », a souligné le ministre en charge de l’Environnement. Toujours selon Mme Keïta Aïda M’Bo, ce document, dont la mise en œuvre coûtera 45,4 milliards de Fcfa, est constitué d’une dizaine d’axes principaux dont certains se focalisent sur le renforcement des capacités des acteurs (société civile, secteur privé, exploitants de bois, collectivités etc) ; le transfert des compétences ; la protection de la biodiversité. « En ce qui concerne cette gestion durable des ressources forestières, nous avons aussi besoin de partenariat public-privé », a insisté Mme Kéita Aïda M’Bo. Le ministre de l’Administration territoriale a, pour sa part, axé d’abord son intervention sur le projet de décret portant répartition de l’aide de l’État aux partis politiques. Tiéman Hubert Coulibaly a confié que ce sont 58 partis politiques sur 64 ayant postulé qui bénéficieront de l’aide au titre de l’exercice 2016. L’État a débloqué 2,2 milliards de Fcfa pour ces formations politiques qui ont satisfait un certain nombre de critères : tenue des instances ; siège permanent ; nombre d’élus etc. S’agissant du chronogramme des élections, Tiéman Hubert Coulibaly dira que le département qu’il dirige a soumis au Conseil des ministres d’hier un nouvel agenda. Ainsi, le referendum constitutionnel se tiendra le 9 juillet 2017 ; l’élection communale partielle et les élections locales des conseillers de cercles se tiendront le 29 octobre et les élections régionales, le 26 novembre de cette année. Pour le ministre de l’Administration territoriale, la tenue de ces élections en 2017 est un principe. « Nous ne voulons pas terminer l’année sans en finir avec cet agenda électoral », a-t-il martelé. Selon le ministre toutes les dispositions seront prises en matière de sécurité afin que ces consultations puissent se tenir sur l’ensemble du territoire national. « Ce référendum constitutionnel est une étape essentielle afin d’approfondir la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation. Il est essentiel pour la mise en œuvre d’un certain nombre de grandes réformes qui sont prévues dans notre pays depuis plusieurs années », a encore déclaré Tiéman Hubert Coulibaly. Répondant à une question sur le retard pris dans la création de nouvelles Régions, en plus de celles de Ménaka et Taoudéni, le ministre a soutenu que c’est l’effondrement qu’a connu notre pays en 2012 qui explique la lenteur prise dans l’activation de ces régions au nombre de 11. En ce qui concerne l’absence de l’oppposition au cadre de concertation entre le ministère de l’Administration et les partis politiques, Tiéman Hubert Coulibaly estime que « l’opposition doit venir, parce que le ministère est la maison commune » et qu’elle « doit venir faire connaître ses positions ». « Il est important de reconstruire la confiance entre les acteurs politiques. Cela n’empêche pas qu’on se combatte sur le terrain politique », a conclu le ministre Coulibaly.
Massa SIDIBÉ
Source: essor